M.Yazid Nouredine Zerhouni, ministre de l'Intérieur, a procédé hier à l'installation du nouveau wali d'Oran, M.Tahar Sekrane, en remplacement de M.Abdelkader Zoukh muté à Médéa. M.Zerhouni, au cours d'une brève allocution, a rappelé le travail accompli par l'ancien wali, un commis de l'Etat qui a montré toute sa disponibilité à servir avec sérieux et abnégation l'Etat avant de déclarer qu'Oran doit impérativement gagné le statut de grande métropole méditerranéenne. «Elle a tous les atouts et toutes les possibilités pour accéder à ce rang», dira M.Zerhouni qui rappellera le parcours professionnel du nouveau wali d'El Bahia. M.Sekrane est venu à Oran précédé d'une bonne réputation. Ce dernier diplôme de l'ENA en 1972 a occupé les postes de Drag dans la wilaya de Blida et Sétif avant d'être nommé chef de daïra à Tighennif dans la wilaya de Mascara puis secrétaire général de la wilaya d'Alger. Nommé wali à Illizi puis Tissemsilt et Oum El Bouaghi où il avait réalisé un travail qualifié de très important par la population locale, il est nommé chargé de mission auprès des services du gouvernement avant d'être désigné une nouvelle fois, wali à Constantine. Parmi les grandes missions sur lesquelles le nouveau wali devraient en principe se pencher, il y a le problème du foncier agricole qui continue de faire parler de lui. La presse a fait état ces derniers mois, preuves à l'appui, de graves dépassements commis par la Direction des services agricoles. Des doubles, voire des quadruples affectations, ont été révélées par la presse qui avait fait mention de quatre voire cinq, parcelles de terrain agricoles octroyées à un individu sur la base d'un seul arrêté. Elle avait également évoqué le cas de citoyens installés à Londres qui avaient bénéficié de près de 72 hectares de terres agricoles à Bousfer. La population attend du nouveau wali des mesures strictes concernant le problème de l'immobilier qui continue de faire couler beaucoup d'encre à Oran. Le cas du morcellement des 36 lots de Canastel sur une zone protégée qui fait aujourd'hui l'objet d'une enquête menée par la brigade financière et économique de la police et qui pourra faire chuter beaucoup de notables de la ville, est édifiant à plus d'un titre. Les enquêtes préliminaires menées par la police ont révélé que tous les individus mis en cause dans cette affaire ont déclaré qu'ils avaient cautionné ces dérives. Le maire de Bir El Djir sollicité pour établir des permis de construire avait refusé cette entorse à la loi. Aujourd'hui il se retrouve chargé de tous les maux et subissant toutes les pressions. Le nouveau wali d'Oran aura à mener à leur terme les chantiers d'embellissement de la ville lancés par son prédécesseur. Une masse de travail qui ne pourra être réalisée sans le soutien de tous les Oranais.