On compte quelque 380 Algériens. Deux algériens, Abou Dour et Abou Otman, et un Tunisien, ont été tués, samedi, en Irak, dans des accrochages avec des troupes américaines. Le communiqué diffusé dimanche par le commandement des forces américaines indique que l'armée américaine avait pu découvrir ces trois «terroristes» grâce à des renseignements. Ils ont été tués par les soldats des forces multinationales, au nord de Mossoul, ville située à 370 km au nord de Baghdad. Depuis quelques mois, les chaînes de télévisons publiques irakiennes montrent épisodiquement des prisonniers non-irakiens capturés lors des affrontements avec la police irakienne ou avec les troupes anglo-américaines, dans le but évident de démontrer que la résistance est menée par des djihadistes arabes non-irakiens et que les Irakiens ne sont que très peu concernés par la flambée de violence menée au nom du djihad. Selon des sources sécuritaires, 380 Algériens sont engagés dans la résistance irakienne, et on compte quelque 60 Algériens déclarés tués ou fait prisonniers depuis le début de la guerre en Irak. Alors que du côté américain, on a décompté, samedi dernier, le 1 900e soldat américain tué en Irak. Selon l'AF, le Tunisien Abou Moujahir, était chargé des combattants étrangers et des attaques suicide dans la zone de Mossoul, précise le communiqué de l'armée. Il était également en contact pour le financement des combattants avec Abou Khalad, un Saoudien tué, selon l'armée, jeudi à Mossoul par les troupes américaines. Les deux Algériens, Abou Dour et Abou Otman, étaient sous les ordres d'Abou Moujahir, chargé de l'aide aux combattants étrangers, poursuit l'armée. Un chef de réseau Abou Jabbar avait été capturé il y a une semaine à Ramadi. Abou Jabbar est accusé, selon le communiqué, «d'être un membre clé du réseau Al Qaîda en Irak à Ramadi et soupçonné d'organiser l'achat, le transport et la répartition des armes dans sa brigade». Samedi, les forces américaines avaient annoncé avoir tué deux «terroristes»,dont le Saoudien Abou Khalad, accusé d'être chargé de l'organisation d'attaques suicide et de réseaux de combattants étrangers dans le nord de l'Irak. Cependant, le chef de tout le magma djihadiste irakien (plus de 16 organisations salafistes armées) reste sans conteste le Jordanien Abou Mossaâb El-Zarkaoui, élevé par Washington au rang d'ennemi mondial n°1, faisant de lui, après Oussama Ben Laden, Al-Zawahiri, et Chamil Bassaëv, une autre «star» du «terrorisme-spectacle» mondial.