Le Sud, une destination prisée par les touristes étrangers Le retour de la sécurité dans le Hoggar a permis la réouverture de tous les itinéraires et sites touristiques. Force est de reconnaître que le tourisme saharien n'arrive toujours pas à se développer comme il se doit. Cela est dû au fait, selon de nombreux patrons d'agences de tourisme implantées dans la mythique ville de Tamanrasset, que le fossé entre le discours officiel et la réalité s'est davantage creusé. Devant ce constat, l'Association des agences de tourisme de Tamanrasset, avec à sa tête Mohamed Zounga, a décidé de passer à l'action pour permettre une remise sur les rails effectivement de leurs activités. «Dans cette perspective on va organiser du 19 au 21 avril prochain le 1er Forum pour la promotion de la culture et du tourisme sahariens dénommé «Atakor», a annoncé Mohamed Zounga lors d'un point de presse qu'il a animé hier à Alger. Il a expliqué que «le but recherché à travers cet événement est de faire connaître les richesses culturelles et touristiques aux agences de voyages nationales et aux tour-opérateurs étrangers. En clair, de promouvoir la culture et le tourisme sahariens». Et d'ajouter dans ce sens: «Ces opérateurs étrangers peuvent en effet mettre en valeur les atouts dont dispose notre grande région en éditant des livres, des brochures et des spots publicitaires.» Concernant le programme du forum, le conférencier a indiqué qu'«outre la journée d'études sur la promotion touristique, que va abriter le centre universitaire de Tamanrasset, des sorties seront organisées en direction de nombreux sites, avec notamment une virée à l'Assekrem». Et de lancer:«Nous allons en mettre plein les yeux à nos hôtes étrangers. Aucun détail n'a été laissé au hasard notamment pour ce qui concerne la logistique, à savoir les moyens de transport et la literie car nous avons prévu à ce que les visiteurs bivouaquent près des sites. Zounga a par ailleurs avoué que «nous comptons beaucoup sur la réussite de ce 1er Atakor». Ce dernier, qui n'est plus à présenter tant il a forgé sa réputation dans la maîtrise de son corps de métier et son grand dévouement à développer le tourisme saharien, à tenu à souligner à l'assistance «un climat de sécurité dans notre région et pour preuve, les autochtones en toute sécurité, non sans préciser que cela a été rendu possible grâce à notre Armée nationale populaire qui s'est déployée sur une grande échelle». Et de poursuivre dans ce sens: «La sécurité revenue, cela nous a permis de réouvrir tous les itinéraires touristiques, jusqu'ici abandonnés, et ainsi de pouvoir multiplier nos circuits. Chose qui peut booster l'arrivée en grand nombre de touristes étrangers. Et d'ailleurs nous y croyons.» Car pour ce dernier, «le tourisme dans notre région ne nécessite pas de grands hôtels. Les touristes affectionnent le bivouac. Et dans ce domaine, l'offre est disponible». Interrogé sur le nombre d'agences de tourisme en activité à Tamanrasset, Zounga a révélé que «nous sommes en activité alors que nous étions 131 agences. La baisse drastique d'activité, faute de clients étrangers, a poussé bon nombre d'agences de mettre la clé sous le paillasson alors que d'autres ont littéralement changé d'activité. A propos des visas qui freinent leur activité ce dernier estime que «ce document devrait être accordé dans des délais plus courts, si nous voulons réellement que notre tourisme saharien se développe». Mohamed Zounga a enfin fait savoir que les trois grands pôles touristiques sahariens à savoir, Gourara, le Tassili et le Hoggar méritent une meilleure attention de la part des pouvoirs publics tant ces sites sont des gisements d'attractions touristiques à mettre à profit. «A nous donc d'exploiter ce très riche potentiel», a-t-il conclu.