Pour Israël il n'y a pas d'innocents à Ghaza L'assassinat d'un journaliste palestinien portant un gilet de presse, est la preuve concrète que les snipers israéliens tirent dans le tas pour faire le maximum de victimes parmi les manifestants. Pour l'armée israélienne, la confrontation avec les populations civiles palestiniennes dans la bande de Ghaza, est un jeu vidéo. Un soldat israélien se vante d'avoir «abattu» 13 Palestiniens, dont des enfants et qu'il continuera à le faire sans problème. Depuis quelques jours, une vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux, montrant des soldats israéliens tirer sur un Palestinien sans défense dans la bande de Ghaza et se réjouir bruyamment de l'avoir touché et dévoilant ainsi la répression flagrante de la machine de guerre israélienne. Cette vidéo, qui n'est pas datée, a d'abord été diffusée par une chaîne de télévision privée qui n'a pas précisé comment elle l'avait obtenue, puis a été largement reprise sur les réseaux sociaux et d'autres médias. Les images montrent un Palestinien immobile dans la bande de Ghaza, qui est ensuite touché par des tirs en provenance d'une position occupée par des soldats israéliens. Au moment où le Palestinien s'écroule, des cris de joie poussés par des soldats sont entendus. L'armée d'occupation israélienne n'a pas contesté l'authenticité de la vidéo. La vidéo aurait été filmée en décembre dernier, ont rapporté des médias. La diffusion de cette vidéo intervient alors que l'armée israélienne mène une campagne de répression inédite contre les Palestiniens sans défense dans les territoires occupés. Par ailleurs, la machine de propagande médiatique israélienne a fait circuler une vidéo montrant une personne qui tente de cisailler le fil barbelé à la frontière entre Ghaza et l'entité sioniste, dans le but de justifier l'usage d'armes létales contre des manifestants pourtant pacifiques et désarmés. L'assassinat d'un journaliste palestinien portant un gilet de presse, est la preuve concrète que les snipers israéliens tirent dans le tas pour faire le maximum de victimes parmi les manifestants. Rien que pour la journée de vendredi dernier, au moins neuf Palestiniens, dont un journaliste ont été tués et 1000 autres blessés, notamment 48 enfants. Depuis que le rassemblement a commencé le 30 mars dernier à la frontière entre la bande de Ghaza et Israël, au moins 31 Palestiniens ont été tués et environ 2500 autres ont été blessés par les forces d'occupation israéliennes. Face à cette hécatombe, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres? a réclamé une «enquête indépendante» sur l'usage par Israël de balles réelles. Cette proposition a été rejetée par les Etats-Unis La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a appelé dimanche dernier à mettre fin au bain de sang orchestré par l'occupation israélienne dans la bande de Ghaza, affirmant que «la Cour pourrait juger les auteurs de «crimes de guerre». Ignorant les appels de la communauté internationale, l'Etat hébreu qui bénéficie de l'impunité totale et de la protection des Etats-Unis, a mené lundi dernier, un raid sur le nord de la bande de Ghaza. Des sources de sécurité palestiniennes ont affirmé que des frappes israéliennes avaient visé une position de la résistance palestinienne à Ghaza, ainsi que des terres agricoles près de Beit Lahiya, faisant des dégâts matériels, sans faire état de victime. Cette nouvelle agression intervient alors que l'occupant israélien est vivement dénoncé par des organisations de défense des droits de l'homme, y compris israéliennes, pour l'utilisation de balles réelles contre les manifestants. Réagissant à ce massacre à ciel ouvert, la Russie a estimé lundi dernier, qu'il «est inacceptable» le recours «sans discernement» à la force par l'armée d'occupation israélienne contre des civils à Ghaza. «Compte tenu de l'emploi tout à fait inacceptable et sans discernement de la force contre les civils, nous appelons une nouvelle fois les Israéliens et les Palestiniens à éviter les actions pouvant aggraver les tensions», a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. Moscou a affirmé «soutenir les appels en faveur d'une enquête indépendante et transparente sur ces incidents». «Au vu de la situation actuelle, des mesures urgentes pour stabiliser et désamorcer la situation sont non seulement nécessaires, mais également des efforts politiques concrets visant à instaurer une paix durable», a insisté le ministère russe. Sans effet ni écho, un sommet arabe est prévu pour dimanche prochain en Arabie saoudite avec la prétention de «répondre aux mesures israéliennes et aux décisions américaines contre les droits des Palestiniens, notamment sur les questions d'El-Qods et des réfugiés palestiniens», a déclaré dimanche dernier le président palestinien. Mahmoud Abbas nourrit l'espoir de voir les dirigeants arabes répondre aux attaques brutales que subit la ville d'El Qods, suite à la décision des Etats-Unis de la considérer comme capitale de l'Etat colonial d'Israël et d'y transférer leur ambassade. «Nous n'écouterons aucune proposition qui ne reconnaisse pas une solution à deux Etats et qui ne reconnaisse pas El-Qods-Est comme la capitale de l'Etat de Palestine», a-t-il souligné. Ce énième sommet arabe interviendra dans un contexte d'éclatement et d'antagonisme inédit entre les pays arabes, dont les intérêts nationaux sont diamétralement opposés et ne plaident nullement en faveur de la formulation d'une action commune. Quant au voeu pieux et à la dénonciation d'Israël, cela ne changera rien à la donne.