Le ministre du Commerce Le ministre, tout convaincu, n'ignore pas une telle évidence estimant que «les exportations hors hydrocarbures sont en constante hausse, mais elles restent insuffisantes». Le produit localement fabriqué revêt une importance capitale, question de booster la production nationale en la poussant de l'avant. Idem pour le producteur national auquel toute assistance lui est accordée. Tels sont les deux messages aussi bien forts que rassurants lancés par le ministre du Commerce en inaugurant jeudi la 5e édition du Salon de la production nationale Mentouj Bladi organisée à Oran. Saïd Djellab n'a pas tenu en haleine ses «défenseurs» de la production nationale en soulignant l'engagement de son département quant à faire preuve, de manière tangible, l'importance accordée par l'Etat aux opérateurs et investisseurs algériens. Il dira en ce sens que «les opérateurs économiques bénéficient de toute l'aide de la part du ministère du Commerce pour défendre la production nationale». L'exportation, le pas obligatoire Si le département de Djellab accorde une telle primauté au produit national, les importations ainsi que l'interdiction les frappant ne sont pas en reste. Le ministre a, dans ce chapitre, été explicite, en annonçant «la publication prochaine de la liste des produits temporairement interdits à l'importation». «Une telle interdiction sera effective après l'achèvement de la mise à jour de la liste», a expliqué Saïd Djellab ajoutant «qu'une équipe s'attelle actuellement à la mise à jour de la liste des produits temporairement interdits à l'importation». Ce n'est pas tout. Le ministre a laissé toutefois une traçabilité aussi bien de ses engagements que de la mise en oeuvre de mesures prises par son département. Il a, en ce sens, annoncé que «cette liste sera rendue publique prochainement». Les Algériens, du moins chez les opérateurs économiques et encore plus chez les gouvernants et décideurs, sont ambitieux quant à la lancinante question liée à la nécessité de passer à l'exportation, mais bien également au soutien de l'exportation du produit national. Où réside donc le problème? Qu'est-ce qui blogue une telle ambition pragmatique d'autant que nombreux sont ces investisseurs algériens prêts à expédier leur production sur le front pour rivaliser avec des marques internationales? S'agit-il des finances? Le ministre ne croit pas trop à cette piste. D'ailleurs, il le dira tout convaincu en expliquant les faits tels qu'ils sont, de manière juste et en toute sérénité, loin de la démagogie. C'est dire que Djellab, ainsi que ses lieutenants, a identifié la source, ruisselant à flots, mais pouvant aboutir à la levée de boucliers entravant le produit national quant à faire preuve de sa notoriété dans la cité économique internationale. «Le problème ne se pose pas en termes de ressources financières», a dit le ministre. Là est un pas en avant franchi par ce ministre en enchaînant que la problématique est intimement associée à l'efficience et l'efficacité. Le problème réside «plus en termes d'efficacité», a explicité Saïd Djellab qui n'a, toutefois, pas laissé l'occasion passer inaperçue pour revenir aux mesures à prendre par son département. «Nous avons ouvert ce dossier pour revoir tous les instruments afin qu'ils soient plus efficaces en matière de soutien à apporter aux exportateurs», a-t-il affirmé expliquant que «plusieurs ateliers ont été lancés par le ministère du Commerce pour réviser le cadre de gestion des fonds de soutien à la promotion des exportations afin d'élargir les aides destinées à ces opérations». Dans ce chapitre, bien nommé, plusieurs conditions jalonnent un tel accompagnement par le ministère du Commerce. Là aussi, le ministre a renouvelé «le soutien de son ministère à la production nationale, à la promotion des exportations, à la garantie d'un encadrement et d'un accompagnement efficaces pour remplacer les importations par des produits nationaux». «Le ministère du Commerce ne lésinera sur aucun moyen pour accompagner les entreprises visant la conquête des marchés extérieurs», a-t-il affirmé, soulignant «la nécessité d'oeuvrer ensemble pour relever ce défi et mettre en place une économie diversifiée, basée sur les compétences, les ressources nationales et sur la concertation avec les opérateurs économiques». Le défi à relever Le défi est, pour le ministre, jusque-là, relevé quoiqu'il reste d'importantes démarches à franchir dans le domaine, à savoir l'exportation et l'investissement dans le marché mondial. Le ministre, tout convaincu, n'ignore pas une telle évidence estimant que «les exportations hors hydrocarbures sont en constante hausse». «Mais elles restent insuffisantes», a-t-il déploré tout en relevant «l'existence de possibilités appréciables d'exportation à destination des pays d'Afrique. Le ton est donc à braver toutes les conditions en allant de l'avant dans ce cadre, l'exportation. Saïd Djellab, s'adressant aux opérateurs économiques, a lancé un appel direct à leur égard les invitant à relever ce défi. C'est d'ailleurs, l'opportunité se présentant à l'occasion de la tenue du Salon de la production nationale pour lequel le ministre estime que «cette manifestation sert de tribune pour les opérateurs économiques de présenter leurs produits et nouer des relations et des contacts professionnels».