La Turquie a affirmé hier, qu'elle continuerait à travailler avec l'Iran et la Russie en vue de parvenir à un règlement en Syrie, en dépit de divergences au sujet des frappes occidentales menées à la suite d'une attaque chimique présumée imputée au régime. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et iranien Hassan Rohani ont souligné lors d'un entretien téléphonique «l'importance de poursuivre les efforts communs entre la Turquie, l'Iran et la Russie, dans le cadre du processus d'Astana, afin de protéger l'intégrité territoriale de la Syrie et de trouver une solution politique durable à la crise», ont indiqué des sources à la présidence turque. Moscou et Téhéran, qui soutiennent Damas, et Ankara, qui appuie des rebelles syriens, sont les parrains du processus d'Astana qui a notamment permis la mise en place de quatre «zones de désescalade» visant à réduire les affrontements en Syrie. Mais l'unité qu'ils avaient affichée alors, semblait avoir été battue en brèche après les frappes menées le 14 avril par Washington, Paris et Londres.