La Turquie envisage d'étendre sa mission d'observation dans le nord de la Syrie à Afrine, contrôlée par des milices kurdes soutenues par les Etats-Unis contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) mais considérées comme «terroristes» par Ankara, ont déclaré mardi soir les autorités turques. «La mission d'observation (à Idleb, nord-ouest) s'est déroulée avec succès, et pour réellement garantir un environnement paisible et sûr, cette mission doit être étendue à la région d'Afrine et dans l'ouest d'Alep», a déclaré la présidence turque dans un communiqué cité par l'agence étatique Anadolu, à l'issue d'une réunion du conseil de sécurité nationale, dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan. La Turquie a déployé mi-octobre des troupes ayant une mission d'observation dans la province d'Idleb, voisine d'Afrine, dans le cadre de la mise en place des «zones de désescalade» décidées lors du processus d'Astana, parrainé par la Russie et l'Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles syriens. M.Erdogan a affirmé mi-novembre vouloir «nettoyer Afrine» de la présence du Parti de l'Union démocratique (PYD) et de son aile armée, les Unités de protection du peuple (YPG), et a plusieurs fois menacé d'y lancer une opération militaire. Classées comme «terroristes» par Ankara, les YPG sont le noyau dur des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance soutenue par Washington pour lutter contre Daesh.