La Chine et la Russie bloqueront toute tentative de «saboter» l'accord nucléaire signé en 2015 avec l'Iran, a prévenu hier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, jugeant toute révision du texte «inacceptable», alors que le président américain Donald Trump menace d'en retirer les Etats-Unis. «Il y a des tentatives pour interférer avec l'ordre international dont dépendent les Nations unies», a déclaré M. Lavrov à l'issue d'une entrevue à Pékin avec son homologue chinois Wang Yi. L'accord nucléaire iranien de 2015, conclu par les grandes puissances avec Téhéran est «l'une des plus grandes réalisations de la diplomatie internationale ces dernières années», et «toute révision de ce document est inacceptable», a martelé le ministre russe. «Nous disons clairement, de concert avec la Chine, que nous bloquerons toutes les tentatives de saboter ces accords qui ont été approuvés (dans le cadre) d'une résolution de l'ONU», a affirmé M. Lavrov. Il s'exprimait à la veille d'une réunion de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), forum réunissant quatre pays d'Asie centrale ainsi que la Chine et la Russie. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a averti samedi depuis New York que Téhéran reprendrait «vigoureusement» l'enrichissement d'uranium en cas de rupture de l'accord, et adopterait des «mesures drastiques».