La LFP frappe d'une main de fer La commission de discipline a pris des décisions «courageuses» jugées trop sévères par certains et de «honteuses» pour d'autres. Des sanctions prononcées après ce qui s'est passé lors des matchs de la 26e et de la 27e journée du championnat de la Ligue 1, ainsi que l'affaire du match de la coupe d'Algérie entre la JSK et le MCA, le 13 avril dernier à Constantine. Les commentaires et spéculations vont bon train en attendant les recours promis par certains responsables pour réduire les sanctions infligées à leurs clubs ou joueurs, mais force est de remarquer que quelle que soit la sanction, ces responsables trouvent toujours un moyen de la critiquer oubliant par la même que lorsqu'il s'agit de «violence» rien ne la justifie. Et c'est à se demander que veut-on au juste. N'avoir que des sanctions minimes lorsqu'il s'agit des faits de violence concrète que ces mêmes responsables ont bien dénoncé tout en indiquant qu'il faut des sanctions sévères pour tenter d'éradiquer ce fléau nuisible à la société?!... Rien qu'à cette «étendue» à la société des sanctions sévères sont bien à prendre pour ne serait-ce que servir d'«exemple» à d'autres tentatives de violences où les «auteurs» se poseront peut-être plusieurs questions avant de passer à cet acte abject et surtout condamnable à tout point de vue. Le cas de ces actes de violence qui ont caractérisé le match de la demi-finale de la coupe d'Algérie JSK-MCA au stade du Chahid Hamlaoui exige vraiment une longue réflexion, mais surtout pas des sanctions minimes. Les sanctions de la Commission de discipline sont pour la JS Kabylie: trois matchs à huis clos dont un match avec sursis, plus de 200 000 DA d'amende et 50 000 DA d'amende pour mauvaise organisation. Pour le MC Alger: trois matchs à huis clos dont deux matchs avec sursis, plus deux cent mille dinars 200 000 DA d'amende. Mais, ce sont des sanctions bien minimes à côté de ce qui s'est passé. Et là, on attendra bien les résultats de la Commission d'enquête du ministère de l'Intérieur pour voir la gravité de ces actes. Bien évidemment, les responsables des deux équipes crient à l'injustice. C'est évident dans la mesure où on est en fin de saison et l'une joue sa survie en Ligue 1 et préparer la finale de la coupe d'Algérie et l'autre lorgne la deuxième place, voire le titre national. Ce sont de grands enjeux et les responsables se défendent, donc, aux yeux de leurs supporters. Le président de la JSK crie au scandale et estime que «c'est du sabotage» et qu'«on veut casser l'équipe» avant de se demander sur quelle base on n'inflige qu'un match ferme au MCA. Or, en qualité de club recevant, le président de la JSK devrait savoir que son équipe est la «première responsable» de l'organisation du match et que les supporters de la JSK ne paient que les pots cassés. Du côté de l'USM Alger c'est, surtout, la sanction contre le joueur Hamza Koudri qui est mal prise par le président du directoire, Abdelhakim Serrar. Le joueur est suspendu par la commission de discipline pour 2 ans, dont un avec sursis ainsi que 150 000 DA d'amende pour agression avec lésion corporelle envers le commissaire au match de la rencontre CSC-USMA. Le délégué au match, Abdelhak Khabouz, a déposé plainte et accuse le joueur de lui avoir causé une incapacité de 15 jours délivrée par un médecin légiste. Ce que démentent les responsables de l'USMA. Serrar précise même que Koudri pensait avoir affaire à un dirigeant du CSC!...Sans commentaire pour cette remarque. Il reste donc à attendre le recours des responsables de l'USMA et voir la prochaine décision de la Commission de discipline sur ce cas de violence où aucune justification ne doit «expliquer» un quelconque geste anti-sportif. Ces deux coéquipiers, Benghit et Abdellaoui, ont été suspendus, quant à eux, pour huit matchs dont quatre matchs avec sursis pour le premier et trois matchs, dont un avec sursis pour le second. Pour la sanction de l'USM Harrach, il s'agit de deux matchs à huis clos, dont un match sursis plus 200 000 DA d'amende pour jets de projectiles entraînant des blessures de trois agents de sécurité lors du match face à l'USMBA. Là, le président Laïb fait remarquer que «c'est de la hogra car à Bel-Abbès on a été agressés, battus...». Rien ne justifie la blessure d'un être humain... En conclusion, bien que l'attitude des responsables des clubs est compréhensive, voulant défendre leurs formations, mais une fois de plus, si on veut vraiment combattre ce fléau, alors rien ne justifie des actes de violence et chacun doit, désormais, prendre ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard. A bon entendeur...