Nous les attendons encore. On leur demande de revenir au travail «Les portes du dialogue restent ouvertes pour tous les professionnels de la santé et pour les médecins résidents.» Le refus des médecins résidents de faire des gardes pose un sérieux problème. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a appelé les médecins résidents à reprendre leur travail, tout en poursuivant le dialogue. Lors d'un point de presse qu'il a animé à l'issue du vote du projet de loi sur la santé, lundi dernier par l'APN, le ministre n'a pas expliqué la démarche de son département pour faire face à cette situation. Mokhtar Hasbellaoui a évité de rentrer dans ce débat en prônant le dialogue comme meilleure solution. «Les portes du dialogue restent ouvertes pour tous les professionnels de la santé et pour les médecins résidents. Nous les attendons encore. On leur demande de revenir au travail», a-t-il déclaré en précisant que 14 rencontres ont été déjà tenues avec les résidents. L'hôte du Parlement a affirmé que son département a fait toute une série de propositions aux médecins résidents. Voulant convaincre davantage les contestataires, le premier responsable du secteur a affirmé que l'Etat s'engage, dans ce projet de loi, à assurer pour les médecins résidents de meilleures conditions de travail et satisfaire leurs revendications. L'appel pressant du ministre dénote de la gravité de la situation au niveau des hôpitaux. Depuis l'annonce de la décision des résidents d'arrêter les gardes et le service minimum, les services des urgences sont dépassés par le nombre des patients et le manque de personnel. Sur un autre chapitre, le ministre est revenu sur les points positifs du projet de loi. Il a tenu a évacuer toutes les ambiguïtés qui font l'objet de polémique, en réitérant l'engagement de l'Etat à assurer la gratuité des soins à tous les citoyens et à travers tout le territoire national pour éviter les disparités sociales. Dans sa réponse aux députés à l'issue du vote, le ministre a affiché sa satisfaction en parlant de jour historique. Mokhtar Hasbellaoui a tenté d'apaiser les inquiétudes des partis de l'opposition, en se montrant rassurant. «Il faut que les députés sachent que la gratuité des soins ne sera pas remise en cause», a-t-il insisté, soutenant que «ce texte de loi est là pour améliorer le système de santé national et non pas pour créer des disparités entre les citoyens».