Les employeurs contrevenant aux obligations de sécurité devront prendre en charge totalement la victime de l'accident de travail. Le nombre d'accidents de travail s'est élevé l'année écoulée à 5 395, dont 54 décès. Ils sont dus souvent au manque et au non-respect des consignes de sécurité, notamment le port d'équipements de protection individuelle. A cet effet, une «journée portes ouvertes» a été organisée jeudi par le bureau d'Alger de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) sur les risques professionnels. Ces journées ont été observées au niveau de l'ensemble de ses agences locales de la wilaya, à l'instar des autres wilayas, sous le slogan «Les équipements de protection individuelle, obligations des employeurs et droit des travailleurs» et concerné la sensibilisation autour de la sécurite sur le lieu de travail. Parmi les obligations des employeurs, figurent la dotation et l'exigence aux travailleurs du port d'équipements de protection individuelle (EPI), dans le but de promouvoir la sauvegarde de leur santé contre les risques professionnels. Les mécanismes normatifs, que l'Algérie a adoptés pour ce faire, sont inspirés des normes internationales (ISO), régionales (EN) et des normes françaises (NF). Ces normes orientent les employeurs pour qu'ils se dotent des meilleurs équipements de protection individuelle adaptés à la nature de l'activité et d'une efficacité à même de protéger efficacement le travailleur contre les risques professionnels, sachant que les normes algériennes de sécurité individuelle sont au nombre de 59. Sollicité par L'Expression quant aux sanctions éventuelles prévues contre les employeurs contrevenant aux mesures de sécurité obligatoires, le directeur de l'Agence d'Alger de la Cnas, Idris Mahfoud, qui a présidé à l'ouverture de cette journée, affirmé que: des enquêtes de contrôle sont menées régulièrement pour vérifier les dispositions de sécurité mises en place dans les entreprises. En cas de non-respect des normes de sécurité, et surtout suite à un quelconque accident consécutif à ce manque, l'employeur sera «tenu de prendre en charge totalement le travailleur «victime» de l'accident de travail en lui assurant «toutes les dispositions médicales et financières qui en découlent, même envers les ayants droit de sa famille en cas de décès». Ces portes ouvertes ont aussi donné l'occasion aux employeurs, travailleurs et partenaires intervenant dans le domaine de la prévention, de se rapprocher des professionnels de la Cnas dont les médecins, ingénieurs, inspecteurs et les membres de la commission paritaire d'hygiène et de sécurité (Cphs). La Cnas souligne que cette campagne permettra aux spécialistes d'informer et de sensibiliser employeurs et travailleurs en leur fournissant les éclaircissements concernant la «culture de prévention des risques professionnels».