Le club koubéen ne peut progresser en évoluant sur une surface très dangereuse pour la santé des joueurs. Le rendez-vous raté par le RCK face à l'OMR, de surcroît at home, a quelque peu faussé les calculs du coach Laroui et de ses dirigeants. Après le joli but inscrit par Bentayeb dans la première demi-heure de jeu, ils pensaient réellement que le onze Vert et Blanc n'allait faire qu'une bouchée de l'adversaire, d'autant plus que la réalisation fut la concrétisation d'une nette domination grâce à une ligne offensive, entreprenante, dynamique, voire agressive où s'illustra la nouvelle recrue Hidouci qui, il est vrai, a donné du fil à retordre à la défense «olympienne». N'ayant pu tuer le match, il se recroquevillèrent, mieux, se relâchèrent de façon inexpliquée, laissant ainsi de grands espaces à leur vis-à-vis. L'égalisation fut ressentie tel un «assommoir». Ils perdirent de leur fougue et de leur superbe, pis, ils se désorganisèrent davantage. En dépit de leur supériorité numérique, ils ne purent remonter le handicap malgré les opportunités qui se présentèrent à eux. Pourtant, Talis et ses coéquipiers doivent croiser le fer le prochain week-end contre la Jeunesse de Béjaïa, au pied de Yemma Gouraya même. Le manque à gagner était considérable (1 point sur les 6 possibles), les Koubéens auront-ils la force mentale et la forme physique nécessaire pour contourner cet adversaire de taille et de revenir à Kouba avec un résultat honorable? En tout cas, le coach Laroui s'est dit «satisfait du rendement de mes joueurs», et estime que «c'est l'arbitre qui a permis à l'OMR de s'en sortir avec un nul, car il nous a privés d'un penalty» car convaincu de disposer «d'une bonne équipe», et de demander aux supporters «de faire preuve de patience dans ce début de championnat difficile pour le RCK» en se référant au calendrier «démentiel» qui attend ses poulains jusqu'à la 6e journée avec dans l'ordre, la JSMB, la JSMT, l'ASMO et le MCEE. Mais rassure-t-il, «nous nous en sortirons». Cependant, malgré toutes les bonnes volontés du staff dirigeant, qui, véritablement, a tiré les enseignements nécessaires de la saison écoulée, dans la mesure où il a recruté une douzaine de joueurs, réglé à temps les problèmes d'ordre matériel et financier de tous les joueurs ainsi que ceux du staff technique et assuré une préparation presque sans faille, agrémentée d'un stage à l'étranger. Deux points noirs continuent d'empoisonner la gestion du club et qui risquent de fausser la stratégie mise en place: le cas Boussoufiane et l'état lamentable du terrain du stade Belhaddad. Pour le premier, le président du RCK, M.Messani Salim, rappelle que le joueur en question «fait partie des effectifs du RCK». Aussi, demande-t-il à ses parents et aux dirigeants de l'USMa «de le laisser en paix et de cesser de faire de la pression». Et de rappeler que «Boussoufiane est un enfant du club, et nous avons besoin de lui» alors que ce dernier, après un seul entraînement, n'a plus donné signe de vie, compromettant ainsi sérieusement sa carrière, ainsi que tous les espoirs placés en lui par le staff technique et dirigeant. Pour le second, c'est encore l'imbroglio total. Rien n'a été entrepris par les responsables communaux pour revêtir le terrain d'un tartan neuf. Par ailleurs, le numéro un du RCK reconnaît avoir été reçu par le maire, mais «ne comprend son attitude lorsqu'il me dit j'ai 7 milliards pour la réhabilitation du stade, alors qu'il sait pertinemment que nous n'avons pas besoin de tribunes, ou de locaux commerciaux, mais plutôt d'un revêtement de terrain en priorité. Des joueurs sont blessés à chaque entraînement, et c'est un miracle qu'il n'y ait pas de blessés graves lors des matches. Le terrain, dans son état actuel, est extrêmement dangereux. Dans tout cela, c'est le RCK qui est pénalisé alors que nous avons fait des efforts surhumains pour monter une équipe en mesure de jouer l'accession». Pour lui, il est clair: «On veut du mal au club. Sinon comment expliquer que l'argent existe et que des spécialistes m'ont assuré qu'il fallait dix jours pour mettre en place une pelouse artificielle car la plate-forme existe déjà et que l'on reste les bras croisés». Pour pallier cette «carence» jusque-là, au RCK, l'on se contente de rafistoler le tartan, sous forme de volontariat pour permettre au RCK de jouer dans son fief. C'est important. Mais jusqu'à quand?