Le Raed n'arrive plus à remonter la pente pour jouer l'accession. Se positionner à la fin de la phase aller pour une équipe qui se devait de jouer les premiers rôles, à 15 points du leader, à 9 points du 3e, et à 6 points du premier relégable, ne peut être qualifié de bilan positif pour le Raed de Kouba. Le «onze» d'El Bahia a achevé ainsi la première manche en queue de poisson, puisque la modeste formation boufarikoise lui a administré «une bonne leçon de réalisme» lors du dernier round et donc perd trois précieux points qui auraient pu entretenir l'espoir de revenir sur le peloton de tête, mais perd aussi son coach Laroui, tout de suite après cet échec. Il devient ainsi «orphelin» pour un temps, mais à une période où les joueurs ont plus que jamais besoin d'un coach, pour remonter la pente quand bien même elle s'avère trop difficile, et surtout de se refaire une santé en attendant la phase retour. L'on parle de l'arrivée imminente d'un nouvel entraîneur, connaissant bien la maison koubéenne, Ahcène Smaïli, mais rien n'a filtré officiellement de la bouche des dirigeants qui réservent la primeur de l'info à leurs canaux habituels sélectifs, malheureusement. Pour en revenir donc au bilan le RCK, après 17 matchs n'a réussi à engranger que 5 victoires mais a, par contre, subi 7 défaites (soit un manque à gagner de 21 points) et réalisé 5 nuls, la plupart à l'extérieur de ses bases. A certains moments, lorsque Laroui a pu aligner son équipe type et a fait évolué sa troupe sur une bonne pelouse, celle du stade du 1er-Novembre d'El Harrach, les choses semblaient aller mieux, puisque c'est sur ce ground que les camarades de Bassaïd ont réellement bien joué et ont battu largement leurs adversaires avec l'art et la manière. Mais a priori, ce ne fut qu'un feu de paille puisque les gars d'El Bahia sont retombés dans une certaine léthargie comme l'atteste leur piètre prestation face aux Wabites de Boufarik. Malgré cela, le président du club (interrogé avant le match contre le WAB), M.Messani, dira qu'il y a eu «de bonnes choses à la phase aller, puisqu'à part les duels derbies, nous avons gagné tous nos matchs à domicile» (ndlr: sauf le WAB) et de prévenir que «pour le RCK, il s'agit pour le moment, de monter une équipe compétitive car notre objectif essentiel est la formation et éventuellement l'accession». Une démarche réaliste et pragmatique que le boss du Raed argumente par «le RCK dispose du dernier budget de la Division 2, et nous éprouvons d'énormes difficultés financières à gérer le club. Comment voulez-vous qu'avec 30% du budget nécessaire au bon fonctionnement d'un club, vous soyez en mesure de jouer les premier rôles?» s'interroge M.Messani. Mais rappelle-t-il: «Ce n'est pas pour cela que nous allons baisser les bras. Nous jouerons le jeu jusqu'au bout avec nos propres moyens, et que tout le monde sache que le RCK est un club pauvre géré par l'apport de ses dirigeants. A la phase retour, il est impératif de gagner tous les matchs à domicile où nous recevrons 9 fois.» Par ailleurs, le boss du RCK n'hésite pas à pointer du doigt l'arbitrage qui, pour lui, «nous a fait perdre des matchs pourtant à notre portée», regrette-t-il. Mais rassure-t-il, «durant la trêve, après le match de coupe d'Algérie, qui sera pris très au sérieux, à l'instar de tous les autres matchs d'ailleurs, le staff technique apportera les correctifs nécessaires pour que l'équipe redémarre du bon pied lors de la phase retour». Le sérieux handicap qui a pour ainsi dire pénalisé la formation koubéenne est-sans conteste, la non-disponibilité du stade Belhaded, fermé par le MJS en attendant sa réfection qui tarde à venir. A ce propos, le boss du Raed, est quelque peu optimiste, puisque selon lui, «le 20 janvier prochain, à l'occasion du 1er match de la phase retour face au SAM, le onze koubéen évoluera at home dans son stade fétiche». Pour M.Messani, «des soumissions ont été faites pour la réfection du tartan, et qu'un délai de 16 à 20 jours a été fixé pour ce faire». Cela sera, sans aucun doute, une autre source de motivation pour les joueurs qui, jusque-là, avaient bel et bien besoin de leur public pour se transcender.
