Les forces du régime syrien ont repris 60% du quartier de Hajar al-Aswad, mais les terroristes contrôlent toujours 80% du camp de Yarmouk. Au total, depuis le lancement de l'offensive du pouvoir syrien à la mi-avril, plus de 120 terroristes de Daesh dans cette zone ont été éliminés. Les forces du président Bachar al-Assad pilonnent depuis plusieurs semaines le camp palestinien de Yarmouk et des quartiers voisins où se trouve l'EI, notamment celui de Hajar al-Aswad, dans la périphérie sud de Damas. Des combats au sol opposent également les deux camps. Des dizaines d'éléments armés du groupe auto proclamé Etat islaique ont été mis hors d'état de nuire et une trentaine de soldats des forces alliées syriennes ont succombé face aux ripostes multiples des terroristes de Daesh, retranchés dans leur ultime réduit du sud de la capitale Damas, selon des informations distillés par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh), basé à Londres et proche de la coalition internationale. Le régime avait récemment réussi à couper une route stratégique reliant les deux zones, mais durant le week-end les jihadistes ont lancé une contre-offensive qui leur a permis de rétablir la liaison, a également affirmé cette ONG. «Leurs opérations éclairs ont continué depuis, tuant 31 combattants prorégime, la plupart dans des embuscades», a-t-elle répété. «Depuis samedi, il n'y a eu aucune avancée stratégique du régime, même si les forces progressent lentement, reprenant quelques positions et immeubles», poursuit Rami Abderrahmane l'unique acteur de cette organisation. Les forces du régime ont repris 60% du quartier de Hajar al-Aswad, mais les terroristes contrôlent toujours 80% du camp de Yarmouk. Au total, depuis le lancement de l'offensive du pouvoir syrien à la mi-avril, plus de 150 combattants prorégime ont été tués, ainsi que 120 terroristes de l'EI. Avant le début de la guerre en Syrie en 2011, Yarmouk abritait quelque 160.000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens. Aujourd'hui, seules quelques centaines de personnes y vivent encore. Au moins 47 civils ont également péri dans les combats. Défait par une vaste opération militaire menée contre son «califat» autoproclamé en 2014 sur un territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'Etat islamique ne contrôle plus que moins de 5% du territoire syrien, notamment des zones désertiques du centre et de l'est du pays et il doit faire face aux récents bombardements de l'aviation irakienne dans la zone frontalière. Baghdad a confirmé par deux fois ces raids contre les résidus de Daesh dans les bandes désertiques situées à sa frontière avec la Syrie, du côté de la région pétrolière de Deir Ezzor où sont également positionnées les Forces démocratiques syriennes, une coalition arabo-kurde armée et entraînée par les Etats-Unis. Les ultimes poches de résistance de Daesh sont ainsi prises en étau par l'armée syrienne qui maintient son offensive dans cette province et les raids irakiens venant en appui.