Les frappes aériennes et les tirs d'artillerie et de roquettes se poursuivaient encore hier, selon l'Osdh, qui rapporte «de violents combats» au sol, les forces du régime prenant le contrôle de «plusieurs bâtiments et blocs résidentiels», à la périphérie du quartier de Qadam. Au moins 18 combattants des forces syriennes et alliées ont été tués, ces dernières 24 heures, dans les affrontements contre les terroristes du groupe auto proclamé Etat islamique, retranchés dans un réduit qui se situe au sud de Damas, selon les indications d'une ONG. Au total, ce sont 52 combattants des forces gouvernementales syriennes et 35 terroristes de l'EI qui ont été tués en six jours de combats, dans la périphérie sud de la capitale syrienne, a avancé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh), basé à Londres. Depuis jeudi, les forces armées syriennes pilonnent sans relâche le camp palestinien de Yarmouk et des quartiers voisins tenus par Daesh, notamment Hajar al-Aswad et Qadam, tandis que des combats au sol opposent les deux camps. «Au moins 18 combattants ont été tués dans les rangs du régime et des forces alliées, ces dernières 24 heures», a ainsi affirmé l'Osdh. En représailles à l'offensive du régime, les terroristes tirent obus et roquettes sur les quartiers progouvernementaux. Hier, quatre civils ont été tués par un tir d'obus des «groupes terroristes» sur un marché dans le sud de la capitale, a rapporté, pour sa part, l'agence officielle Sana. Les frappes aériennes et les tirs d'artillerie et de roquettes se poursuivaient sans relâche selon l'Osdh, qui rapporte «de violents combats» au sol, les forces du régime prenant le contrôle de «plusieurs bâtiments et blocs résidentiels», à la périphérie du quartier de Qadam. Les poches de résistance dans le sud de Damas, majoritairement contrôlées par l'EI depuis 2015, sont dans le viseur du régime après l'annonce par Damas de la reconquête totale des territoires rebelles dans la Ghouta orientale, aux portes de la capitale. Avant le début du conflit syrien en 2011, Yarmouk abritait quelque 160 000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens. Seuls quelques milliers de personnes y vivent encore. Défait par une vaste opération militaire menée contre son «califat» autoproclamé en 2014 à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'EI ne contrôle plus que 5% du territoire syrien, notamment des zones totalement désertiques dans le centre et l'est du pays, non loin des zones frontalières avec l'Irak et la Turquie. Déclenché en 2011 avec l'arrivée de plusieurs factions extrémistes soutenues par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis puis une déferlante de Daesh, le conflit a vu, au cours des deux années écoulées, le régime syrien reprendre peu à peu le contrôle de près de 80% de son territoire, avec le soutien de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah libanais. Les dernières évacuations de ces groupes extrémistes vers les zones de Jarablos et Idlib ont permis, quant à elle, de sécuriser la capitale et sa proche banlieue, victimes de tirs de roquettes et de mortiers aussi fréquents que meurtriers. L'objectif du régime syrien est désormais de parachever cette sécurisation en éliminant totalement les derniers résidus de Daesh dans quelques quartiers de Damas.