C'est une série de programmes courts de trente parties qui sera présentée sur le petit écran au Ramadan prochain. La Télévision nationale en collaboration avec les sociétés Vox Algérie et GMG productions viennent de signer une nouvelle sitcom. Intitulé KIF-KIF, la sitcom est en effet une série de programmes courts, comprenant trente parties de sept minutes chacune, qui sera présentée aux téléspectateurs durant le mois de Ramadan prochain. Réalisé par Raouf Brahmia, les scènes de cette série se passent dans un salon de coiffure. «Djamel n'est autre que le mari de Djamila et...Djamila n'est autre que l'épouse de Djamel !!! Après avoir longtemps hésité, s'être chamaillés, pour savoir comment investir leurs économies, ce couple original a décidé d'ouvrir un salon de coiffure, enfin (?) deux salons de coiffure, l'un pour les , l'autre pour les hommes, situés juste l'un à côté de l'autre. Ainsi, nos deux héros ne sont pas ensemble car ils ne se supportent pas mais jamais très loin car ils ne le supporteraient pas!!!» lit-on dans le synopsis. Rien de spécial. Aucune particularité ni même originalité. C'est une histoire ordinaire, interprétée par des acteurs auxquels on s'est vraiment habitué et les téléspectateurs algériens ont appris par coeurs leurs tics, leurs jeux. Ainsi, tout au long de la série, des comédiens comme Omar Guendouz et Beyouna ne vous quitteront pas. On passera le sacré mois de carême à voir, sur son petit écran, le quotidien des salons de coiffure, avec, soi-disant, leur lot de surprises, de désespoir, de faux fous rires et d'audace. A la longue, on finit par se lasser de ce genre d'histoire à dormir debout, car jamais on nous a présenté quelque chose d'original. Et la sitcom n'est autre qu'une petite opération de copier-coller effectuée à partir des chaînes françaises, à l'instar de M6 et sa caméra café. Y a-t-il quelque chose d'original dans cette histoire? Une chose est sûre cependant, on n'est pas prêt de sortir de l'archaïsme. «Plus qu'une caméra fixée juste derrière, le miroir devant lequel on coiffe, se fait complice du spectateur. Il nous place avec discrétion au coeur de l'action. Comme au théâtre, le public est parfois pris par nos deux comédiens principaux que sont Beyouna et Omar Guendouz» lit-on encore dans le synopsis. Lors de la conférence de presse animée hier matin, à la salle El Mougar, à Alger, les comédiens ayant participé à cette sitcom ont souhaité que cette série plaise vraiment aux téléspectateurs algériens, d'autant plus qu'elle est programmée pour le Ramadan. Néanmoins, Omar Guendouz a été franc. «J'ai vraiment peur du résultat» a-t-il indiqué. «Quand j'entreprends un truc artistique, je pense toujours à sa fin» a ajouté M.Guendouz. Toutefois il se dit confiant. Confiant parce que «j'ai eu vraiment à travailler avec une équipe de fous. Car au demeurant, c'est vraiment une folie que d'effectuer ce genre de travail». Beyouna, quant à elle, s'est contentée de remercier le directeur général de l'Entv, M.Hamraoui Habib Chawki qui s'est d'ailleurs déplacé à la salle El Mougar pour assister à la projection, devant les journalistes de la presse nationale, des deux parties de la sitcom KIF-KIF. Par ailleurs, à lire le synopsis, on peut avoir une idée un peu plus vaste. Ainsi, cette série est perçue comme une comédie de situation «basée sur les frasques d'un duo, un ressort comique des plus efficaces, KIF-KIF est une sitcom sur la vie dans un salon de coiffure; on y pleure, on y rit. La vie, tout simplement». En outre, à chaque épisode, les téléspectateurs découvriront un invité surprise qui, par sa présence, «son talent ou sa popularité, vient égayer notre salon et nous faire partager sa passion». Aussi, «comme pour ajouter une touche d'originalité à cette série inédite, une caricature conclut chaque épisode». Enfin on ne peut boucler la boucle sans souligner que la musique est signée Boulifa.