C'est ce qu'a révélé, lundi, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, lors de sa visite à Annaba. «Le nombre de fermes pédagogiques a atteint à ce jour 32 établissements à l'échelle nationale», a fait savoir la ministre de la Solidarité nationale qui a mis en relief l'impact de ces structures sur l'intégration des personnes handicapées. «Elles devraient libérer les personnes aux besoins spécifiques et devraient également leur assurer des postes d'emploi temporaires, une autonomie financière et une formation avec un accompagnement adapté à leur handicap», a-t-elle affirmé. Dans cette optique, Ghania Eddalia a réitéré son appel pour la généralisation des fermes pédagogiques et des centres d'aide par le travail (PAT) destinés aux personnes aux besoins spécifiques à travers toutes les wilayas du pays. Une démarche qui contribuerait amplement au processus d'intégration des personnes handicapées dans la vie sociale. Selon Eddalia la concrétisation des projets se rapportant aux fermes pilotes, ne demande pas de gros moyens. «Cela nécessite tout simplement le soutien et l'accompagnement des parties concernées», a estimé la ministre. Mettant en avant le succès de l'expérience des fermes pédagogiques dans les wilayas de Tlemcen, Bouira, Mostaganem et Alger, Eddalia a invité les associations en charge du domaine social à s'impliquer davantage dans cette démarche. Cette dernière s'inscrira à court terme dans la wilaya de Annaba, après la réalisation prévue de deux projets de fermes pédagogiques et un PAT. Ces projets devraient, selon la ministre de la Solidarité nationale, atténuer les contraintes de la prise en charge des sujets lourds, la catégorie des plus de 18 ans notamment. Dans ce sens, Eddalia a rappelé la convention signée entre son ministère et celui de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche pour la formation de jeunes handicapés devant les qualifier pour des travaux dans ces fermes pédagogiques. Par ailleurs, la visite de Ghania Eddalia, a ciblé les communes d'El Bouni, El-Hadjar et Annaba, où la ministre s'est enquis des conditions de prise en charge des catégories sociales vulnérables dans les établissements relevant de son département, dont les centres pour enfants handicapés (mentaux, auditifs, visuels, enfants assistés), et le foyer des personnes âgées. Marquée par plusieurs haltes, la visite a permis à la ministre de la Solidarité nationale d'inspecter de près, les centres psychopédagogiques, les classes et ateliers pédagogiques, mais surtout la qualité et la nature des programmes dédiés à la prise en charge des sujets aux besoins spécifiques. Ghania Eddalia a qualifié la mission de prise en charge des autistes, notamment «de difficile», d'où, l'impérative contribution de tous les acteurs concernés, les parents surtout. Dans ce sens, la ministre de la Solidarité nationale estimant rude la mission de prise en charge, a insisté sur l'impérative implication des parents dans la formation de cette frange vulnérable de la société, pour faciliter leur intégration. Ghania Eddalia a également visité le foyer pour personnes âgées de la plaine ouest, l'école de non-voyants, l'établissement des enfants assistés du Pont-Blanc. Outre le volet inspection, la visite de Ghania Eddalia a également revêtu un aspect porteur de beaucoup de surprises, dont la distribution de chèques aux bénéficiaires de microcrédits, par la ministre, en marge de l'exposition de l'Agence de développement social et de l'Agence nationale de gestion de microcrédits. A noter également la pose de la première pierre du projet de réalisation d'un foyer pour les sans-abri, à la cité Oued Forcha.