Constat - Le taux d'emploi des personnes handicapées est «faible» et ne dépasse guère les 10 % de l'ensemble de cette frange de la société. Ce constat a été fait hier par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, lors d'une visite d'inspection de certains établissements spécialisés du secteur. «Les personnes handicapées trouvent des difficultés à être recrutées car les employeurs sont réticents, notamment dans le secteur privé», a-t-elle déploré. Pourtant, la législation régissant l'emploi des handicapés est claire. Ainsi, les employeurs doivent désormais et depuis la mise en application d'un texte y afférant en 2014 à consacrer 1% des postes de travail aux personnes handicapées. Cela reste minime quand on sait qu'en France 6% des postes de travail sont consacrés aux personnes handicapées. Encore, l'employeur qui ne réserve pas de postes d'emploi pour handicapés est tenu de verser une contribution financière au fonds de solidarité national. Bien que des efforts soient consentis par le gouvernement en matière d'intégration professionnelle de cette catégorie vulnérable, il n'en demeure pas moins que le quota réservé aux personnes handicapées dans le recrutement reste minime, . cela dit, l'égalité des chances dans le droit au travail n'est pas évidente s'agissant des personnes handicapées. Concernant la scolarisation des enfants handicapés, la ministre a indiqué que «le nombre total d'enfants pris en charge par les établissements scolaires pour l'année 2017-2018, s'élève à 34 675 contre 3 375 en 2014». «31 060 enfants aux besoins spécifiques sont pris en charge dans des classes normales, soit 90%, et 3 615 enfants dans des classes spéciales (intégrées).» Le ministère «accueille depuis 1998 au sein de ses établissements scolaires des enfants malvoyants ou malentendants, des enfants souffrant de légères déficiences mentales, ainsi que des enfants de la lune et des élèves souffrant d'handicap moteur. «La scolarisation croissante de cette catégorie au sein d'établissements éducatifs normaux a créé un manque en matière d'encadrement pédagogique spécialisé, et parfois une impossibilité à satisfaire toutes les demandes», a-t-elle déploré.