Placée sous le signe de la renaissance, la saison footballistique du MC Oran tourne au cauchemar et la confusion totale marque désormais l'avenir de ce club de Ligue 1. Les évènements se succèdent d'ailleurs dans la maison du club phare de la capitale de l'Ouest, pourtant bien parti pour terminer au moins sur le podium de l'élite. En effet, dans la foulée de la montée au créneau des supporters, réclamant un changement radical au niveau des hautes sphères de la Société sportive par actions (Sspa) de leur formation, le président Ahmed Belhadj, a engagé un nouvel entraîneur en la personne du technicien marocain, Badou Zaki. Mais à peine 48 heures après la signature du contrat de l'ancien sélectionneur des Lions de l'Atlas, le patron des Hamraoua annonce son départ, qui, s'il venait à être confirmé, devrait remettre en cause l'arrivée de l'ancien driver du CR Belouizdad. Cela se passe au moment où les actionnaires de la Sspa du MCO, disparus de la scène depuis un bon bout de temps en raison de leurs divergences avec le président, refont leur apparition en paraphant une pétition où ils réclament la reprise des négociations avec Naftal (filiale de Sonatrach) qui allait racheter la majorité des actions de la SPA du Mouloudia avant que les négociations entre les deux parties ne soient gelées en 2012. En fait, les actionnaires de la SSPA/MCO ne sont pas les seuls à opter pour cette solution, puisque les supporters, qui ont organisé deux marches en l'espace de quelques jours, en font leur principale revendication. Cela se passe au moment où l'entraîneur actuel, le Tunisien Moez Bouakkaz, crie à la «trahison», après l'engagement de Badou Zaki «alors que la direction du club aurait pu attendre la fin de la saison pour annoncer le recrutement d'un nouvel entraîneur», a-t-il dit dans une conférence de presse animée à Oran. Ce coach, qui a redonné l'espoir aux fans oranais de renouer avec un titre qui les fuit depuis 1996 grâce à son parcours cette saison, a longtemps défendu son bilan, non sans pointer du doigt le président Belhadj dit «Baba», lui imputant la responsabilité de la chute libre de son équipe lors des dernières journées de la compétition, alors qu'elle avait tous les atouts en main pour terminer sur le podium. Bouakkaz s'apprête à disputer son avant-dernier match sur le banc oranais en rendant visite à la JS Saoura, qui lutte pour la seconde place au classement, aujourd'hui à partir de 16h dans le cadre de la 29e journée du championnat. En attendant, c'est toujours l'ébullition au fief du MCO.