Une prestation et des interrogations Avec du recul, que peut-on retenir du dernier match amical de l'EN A', des joueurs du cru, face à la sélection A d'Arabie saoudite (2-0), à Cadix en Espagne? Difficile de répondre à cette question avec exactitude dans la mesure où il faut être au coeur de la sélection pour mieux comprendre la politique prônée par le sélectionneur national, Rabah Madjer, ses deux assistants, Ighil Meziane et Djamel Menad, sans oublier le manager général, Hakim Meddane. Il s'agit, faut-il insister, de quatre anciens joueurs internationaux ayant beaucoup donné à cette sélection. De par leurs expériences respectives et surtout la connaissance du milieu du football national, par rapport à d'autres sélectionneurs étrangers, il faut reconnaître qu'on s'attendait à plus en matière de production. Mais les choix du sélectionneur principal sont très critiqués par tout le monde: consultants, anciens joueurs, journalistes et supporters, au moment où Madjer ne cesse de parler de «la main de la manipulation». Or, il se trouve que le coach des Verts et son staff n'ont toujours pas convaincu. A entendre ses déclarations en fin de match, on est vraiment déçus, car les arguments qu'il a fournis ne justifient nullement la prestation des joueurs qu'il a choisis. L'arbitrage et la différence entre la sélection A d'Arabie saoudite et la sélection algérienne des locaux, à titre d'exemple, ne constituent pas des arguments techniques pouvant justifier la très mauvaise prestation des joueurs sur le terrain. «Vous avez vu aujourd'hui que les conditions de jeu n'étaient pas favorables pour nous. L'arbitrage nous a lésés sur certaines décisions. N'oubliez pas que c'est notre équipe B qui a affronté un mondialiste, mais ça reste une bonne expérience pour nous. Je pense que les joueurs ont donné le maximum d'eux-mêmes pour cette rencontre et ils sont à féliciter malgré la défaite», a déclaré, entre autres, Madjer en fin de match. Il veut, comme il n'a cessé de le dire, trouver des joueurs locaux pour les intégrer avec la sélection A afin d'aborder la suite des qualifications de la CAN 2019, à partir de septembre prochain, avec une sélection bien solide. Seulement, le choix des joueurs dont les coachs en club ne leur font pas confiance, n'est pas la bonne méthode, y compris si on veut aider ces joueurs. En plus, certains éléments retenus ont même dépassé la trentaine, ce qui suppose qu'ils ont une certaine expérience à faire valoir. Mais sur le terrain, on n'a pas du tout vu cette expérience au service d'un collectif qui ne savait où donner de la tête dès qu'il a encaissé un but. D'autres joueurs réalisant de très bonnes prestations avec leurs clubs respectifs attendent toujours d'avoir une chance de Madjer et son staff... Si la première mi-temps est censée être celle des joueurs, la seconde est celle des entraîneurs. Or, malgré les six changements opérés par Madjer, l'équipe algérienne a fait une très mauvaise prestation comparativement à la première mi-temps. L'une des réponses à la question de savoir pourquoi cette différence entre la première et la seconde mi-temps est, justement, la déstabilisation d'une quelconque sélection en opérant un aussi grand nombre de changements. Le coaching de Madjer et son staff est «mauvais», quand bien même il voulait offrir la chance à la majorité de ses éléments. Enfin, à l'argument faisant état que les joueurs locaux algériens ont rencontré un mondialiste, on comprend mieux pourquoi avoir choisi le Cap Vert pour le prochain match amical des Verts le 1er juin prochain.