Le chef de la diplomatie américaine en a discuté avec Kang Kyung-wha, en prévision de la visite à la Maison-Blanche le 22 mai du président sud-coréen Moon Jae-in, personnellement très investi et qui a lui-même rencontré Kim Jong-Un, fin avril. La Corée du Nord «prend des mesures techniques» pour démanteler son site d'essais atomiques et invitera des journalistes étrangers à une cérémonie de lancement du processus entre les 23 et 25 mai, a annoncé, hier, l'agence d'Etat Kcna. «Une cérémonie de démantèlement du site d'essais atomiques est maintenant prévue entre les 23 et 25 mai, en fonction des conditions météorologiques», a indiqué l'agence, citant un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères. De leur côté, les Etats-Unis se sont montrés prêts vendredi à offrir à la Corée du Nord une aide économique et des «garanties» si elle s'engageait dans une «dénucléarisation rapide» et «complète» lors du sommet historique du 12 juin. De retour de Pyongyang où il a de rencontré Kim Jong-Un avec lequel il s'était déjà entretenu un mois plus tôt en tant que directeur de la CIA, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a évoqué des discussions «bonnes» et «chaleureuses». Les deux hommes ont préparé la toute première rencontre entre un président des Etats-Unis en exercice, Donald Trump, et un dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, prévue dans un mois à Singapour. Mike Pompeo a répété, à l'instar de son homologue sud-coréenne Kang Kyung-wha qu'il recevait à Washington, sa demande d'une «dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible» de la péninsule Coréenne. «Je pense qu'il y a un accord total sur ce que sont les objectifs ultimes», a assuré le ministre américain, au coeur d'une valse diplomatique avant ce sommet qui suscite d'énormes attentes après des mois d'escalade ponctuée de tirs de missiles et d'essais nucléaires nord-coréens mais aussi d'échanges d'invectives entre Donald Trump et Kim Jong-Un. «Si la Corée du Nord prend des mesures courageuses pour une dénucléarisation rapide, les Etats-Unis sont prêts à travailler avec la Corée du Nord pour l'amener au même niveau de prospérité que nos amis sud-coréens», a-t-il dit. Alors que la Corée du Sud a connu un miracle économique dans les années 1960-70, tournant la page des ravages de la guerre de Corée (1950-53), son voisin reclus est lui soumis à la «pression maximale» voulue par Washington, mélange de sanctions internationales draconiennes, d'isolement diplomatique et de menaces militaires. Mike Pompeo a expliqué avoir discuté avec le numéro un de Pyongyang des «décisions stratégiques» qu'il «devra prendre». Le président chinois Xi Jinping, a ensuite demandé à son homologue américain de prendre en compte les «préoccupations de sécurité raisonnables» des Nord-Coréens. Après avoir fixé la date et un lieu neutre pour le sommet et après avoir obtenu la libération de trois Américains détenus par la Corée du Nord, ramenés cette semaine par Mike Pompeo, les diplomates américains s'attellent donc à définir l'ordre du jour.