Le parti de feu Aït Ahmed a repris ses couleurs et s'est offert de nouveaux visages dans le sillage de l'adoption du plan d'action de son premier secrétaire national. Après une grave crise qui a secoué le FFS, en mars dernier et qui a été indigne de son histoire et des figures politiques qui l'ont marqué, le parti de feu Ait Ahmed a repris ses couleurs et s'est offert de nouveaux visages dans le sillage de l'adoption du plan d'action de son premier secrétaire national, Hadj Djilani, reconduit à ce poste le 1er mai dernier par l'instance présidentielle, elle-même élue lors de la tenue du congrès extraordinaire du parti le 20 avril dernier. A bien voir, le changement au sein du FFS est bien entamé. Ainsi, après la surprise de la composante de l'instance présidentielle dans laquelle ne figurent pas les membres du cabinet noir, la désignation des membres du secrétariat national confirme la nouvelle orientation. L'actuelle direction du parti est composée de nouvelles «têtes» et de nouveaux noms. Constituée d'une trentaine de membres, la nouvelle composante du secrétariat national réunit des jeunes et d'anciens cadres nommés à la tête de plusieurs postes comme Boussekine Massinissa, Iddir Koussaila ou encore Debbou Matouk. Elle sera assistée d'un cabinet conseil, composé, lui, de sept poids lourds, écartés par le passé du FFS et dont le retour marque le grand virage du vieux parti. Il s'agit notamment des anciens premiers secrétaires du FFS, Ahmed Djeddaï, Abdelmalek Bouchafa et de l'ancienne députée et membre fondatrice du Rassemblement action jeunesse (RAJ), Dalila Taleb. Malek Sadali. Madani Yahia, Chachoua Hamid et Mougari Essaid figurent aussi sur la liste. Avec autant de changements dans la composante dirigeante du parti, le FFS semble être sur le bon chemin pour sortir de son gouffre. Rappelons qu'en avril dernier, Ali Laskri - qui avait démissionné de l'instance présidentielle avant de revenir ragaillardi grâce à son nouveau mandat au sein du directoire du vieux parti de l'opposition - avait promis de «restituer le parti à ses militants» et d'assainir «démocratiquement» le FFS «à chaque fois que de besoin». Il semble bien que l'homme ait tenu promesse.