le président du MSP, Abderezzak Makri «Dans le cas où cette initiative sera ignorée, le MSP restera fortement concerné par la présidentielle de 2019.» Dans le cas où «le pouvoir n'est pas prêt à lâcher prise, en 2019, en organisant une succession concertée avec toutes les forces politiques, dans le cadre d'un consensus politique, le MSP prendra ses dispositions, car la présidentielle l'intéresse fortement», a indiqué hier lors de sa conférence de presse, le président du MSP, Abderezzak Makri fraîchement reconduit à la tête du parti, à l'issue de son 7e congrès. «D'une manière ou d'une autre, le MSP qui tranchera cette question au moment opportun est concerné par la présidentielle de 2019», a-t-il martelé. A ce propos, le chef du MSP, plébiscité soutiendra qu' «il n' y a pas de consensus sans le pouvoir». «Le MSP veut employer sa position médiane, autrement dit, sa position à équidistance entre l'opposition et le pouvoir, en faveur du consensus», a-t-il estimé. «Le consensus auquel nous appelons pour sortir de la crise ne souffre d'aucune ambiguïté et ne comporte aucune arrière pensée politicienne, mais vise à épargner les générations futures du chaos qui se dessine», a-t-il prétendu. Concernant la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd), il a indiqué que «sa formation procédera dans les prochains jours à l'évaluation de toutes ses expériences politiques précédentes pour trancher le cas de la poursuite ou non de ces initiatives». «L'initiative de la Cltd qui s'est dotée d' une plate-forme de Mazafran pour les libertés et la transition démocratique, est l'une des plus importantes expériences politiques réussies dans les annales de l'histoire contemporaine de l'Algérie car elle avait pu réunir pour la première fois tous les acteurs politiques de l'opposition», a-t-il réitéré. De même, poursuit-il: «A travers sa plateforme, un document produit par l'opposition, cette coordination s'est fixé comme objectif de faire pression sur le pouvoir afin de le ramener autour de la table pour négocier une transition démocratique.» Il a fait remarquer que «l'offre liée à la sortie de crise consensuelle a buté sur le refus non pas de l'opposition, mais du pouvoir». L'idée de la transition démocratique reste d'actualité. Il a rappelé que le mouvement a déjà proposé, à l'issue de son 5e congrès, «le pacte des réformes politiques», lancé au nom du mouvement en 2013, appelé à «une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir», contenue dans la plate-forme de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd), et lancé un appel au consensus à la veille des législatives de 2017». L'éventualité d'implosion du mouvement après le congrès est-elle définitivement écartée? D'après le premier responsable de ce parti, le mouvement qui a renforcé l'unité de ses rangs suite à la réussite de ses assises, se dirige à l'élargissement de sa base. Après l'aboutissement du projet de fusion entre le Front du changement et le MSP, une autre opération de réunification est déjà en gestation avec le mouvement El-Binaa», a-t-il souligné. «L'un des meilleurs résultats du congrès reste la fin des hostilités avec Bouguerra Soltani», a-t-il encore affirmé, soutenant qu' «il fera tout son possible pour sauvegarder cette bonne relation avec son prédécesseur». Interrogé sur la position de son mouvement par rapport à la présidentielle de 2019, il a rétorqué que «son parti se contente prioritairement, durant la période actuelle, d'appeler à la réalisation du consensus autour d'une transition politique et économique». S'agissant d'une éventuelle réintégration au gouvernement, il dira:«Tout retour au gouvernement sera soumis aux conditions énoncées dans les dispositions du programme politique adopté lors du 7e congrès du parti. D'autre part, «cette décision est du ressort exclusif du conseil consultatif du parti», a-t-il ajouté. A une question sur le bilan des réalisations qui sera élaboré par le gouvernement et le FLN, il a qualifié ce bilan de «négatif». Certes, on ne peut pas nier qu'il y ait des réalisations, mais l'échec est là. Malgré les dépenses pharaoniques de 1000 milliards de dollars, engagées par l'Etat, les gouvernements successifs n'ont pas pu réaliser un développement économique productif et durable, ni diversifier l'économie nationale, demeurant totalement dépendante des hydrocarbures...», croit-il savoir.