C'est la crise à Belouizdad Les évènements se succèdent au CR Belouizdad et la situation atteint, désormais, le point de non-retour. Ce club mythique plonge dans une crise sans précédent, et les appels se multiplient pour qu'il y ait intervention avant qu'il ne soit trop tard. Après le match perdu à domicile face au DRBT (1-2), des dirigeants ont affirmé que les joueurs ont touché de l'argent de la part des responsables du club adverse pour lever le pied, sachant qu'un match nul aurait fait les affaires de l'équipe de Tadjenant pour assurer son maintien. A la mi-temps du match, et lorsque le score était de (2-0), le gardien de but, Sofiane Kacem, s'en est pris à ses coéquipiers les accusant d'avoir «arrangé ce match» et en demandant à son entraîneur, Rachid Taoussi, de ne pas revenir sur le terrain. Il a été remplacé, à ce moment là, par Kamel Soufi. Vint, ensuite, le tour de Taoussi, qui a accusé ses joueurs de «trahison» tout juste après la fin de la rencontre. Ceci, avant que Toufik Chouchar, le vice-président, n'en remette une couche dans une déclaration à une chaîne de télévision privée en tirant sur tout le monde, à commencer par le président. La saison se termine et le flou demeure total dans la maison du Chabab. La direction conduite par Mohamed Bouhafs a décidé de jeter l'éponge, mais l'on craint dans la maison du Chabab qu'il s'agit d'une démission qui vise juste à éloigner la pression sur lui avant de revenir aux commandes. La réaction des supporters a été hostile, puisqu'il y a eu agression sur des dirigeants, la veille du match, ainsi que sur des joueurs après le coup de sifflet final. Un sit-in est entrain de se préparer pour ce jeudi, au niveau de la placette de Sidi M'hamed, pour demander le départ de la direction actuelle et surtout le non-retour des anciens dirigeants qui préparent cela dans les coulisses, à l'image de Réda Malek et Mahfoud Kerbadj. Les inconditionnels du Chabab appellent à ce que leur club soit repris par une société étatique comme cela a été le cas pour d'autres clubs de Ligue 1. Avec des joueurs ayant saisi la Chambre de résolution des litiges (CRL) pour réclamer leur argent et lettres de libération l'équipe va connaître, quasi-certainement, la grosse saignée. Personne ne veut rester dans des conditions pareilles. Pis, même pour recruter, le club sera bloqué, puisqu'il aura jusqu'au 31 du mois courant pour payer les dettes des joueurs de la saison 2016-2017. Les clubs de Ligue 1 veulent profiter de cette situation au CRB pour lui chiper ses joueurs mais aussi son entraîneur marocain, ce dernier est dans le viseur de la JSK et de l'ESS. Le capitaine Draoui est courtisé par le NAHD, le MCA, la JSK et l'ESS, alors que le gardien Salhi est dans le viseur de l'USMA et de la JSK. Entre-temps, Namani a pratiquement conclu avec la JSS, en attendant que les autres joueurs soient libérés par la CRL pour voir plus clair. La descente aux enfers du CRB continue et rien n'augure de jours meilleurs. La saison prochaine s'annonce, dans ces conditions, encore pire que celle qui vient de s'achever.