Le développement et le bien-être de l'enfance tiennent une place importante en Algérie, a estimé le directeur régional de l'Unicef Le directeur régional de l'Unicef en déplacement en Algérie ne s'est pas contenté de rapports présentés dans des bureaux feutrés. Il a été à la rencontre des enfants en procédant à la visite d'institutions. L'Algérie trouvera-t-elle meilleur avocat qu'une agence de l'Organisation des Nations unies pour défendre sa cause? Interpellée par le Comité sur les droits de l'enfant (CRC) au sujet de la condition des enfants, l'Unicef est venu à son secours avec la force d'arguments irréfutables. Le développement et le bien-être de l'enfance tiennent une place importante en Algérie, a estimé le directeur régional de l'Unicef pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, Geert Cappelaere, relevant des «avancées considérables» en matière de réalisation des droits de l'enfant, dans les domaines de la santé, de l'éducation, et de la protection de l'enfance. Le responsable qui a salué «les réalisations et acquis de l'Algérie dans le domaine des droits de l'enfant», a mis en évidence «les efforts constants accordés au développement et au bien-être de l'enfance», notant l'importance «des moyens mis en oeuvre et les programmes en cours pour répondre aux défis auxquels les enfants et les adolescents peuvent faire face», souligne un communiqué de l'organisation onusienne à l'issue de la visite en Algérie de son DG. Durant cette visite, M.Cappelaere s'est entretenu avec les partenaires de l'Unicef au sujet de la situation des enfants en Algérie et des programmes entrepris pour la réalisation de leurs droits. Le 17 mai dernier, l'Algérie a présenté un rapport sur les mesures qu'elle a prises pour donner effet aux dispositions du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant qui traite de l'implication d'enfants dans les conflits armés. Bernard Gastaud, corapporteur pour l'examen de ce rapport, a regretté que «la loi algérienne n'incrimine pas explicitement le recrutement d'enfants de moins de 18 ans que ce soit par les forces armées, par les acteurs non étatiques ou par les sociétés militaires et de sécurité privées». Le même coraporteur a également demandé «si les tribunaux algériens avaient une compétence extraterritoriale pour poursuivre les responsables de recrutement de mineurs». Un autre expert a demandé si le Délégué national à la protection de l'enfance était indépendant du gouvernement et s'il pouvait recevoir des plaintes. Cet expert a par ailleurs fait observer que l'âge minimal de la responsabilité pénale en Algérie reste fixée à 10 ans. Il a en outre voulu savoir si la loi algérienne incriminait le recrutement de mineurs par des acteurs non étatiques. Autant d'interrogations qui laissaient planer le doute. Mais les réponses de l'Unicef à ce sujet ne souffrent d'aucune équivoque. Le directeur régional de l'Unicef en déplacement en Algérie ne s'est pas contenté de rapports présentés dans des bureaux feutrés. Il a été à la rencontre des enfants en procédant à la visite d'institutions, parmi lesquelles une école primaire et un centre pour enfants assistés. S'entretenant avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, M.Cappelaere a relevé que «l'Algérie contribue à l'apprentissage collectif à travers l'éducation civique, la maîtrise des compétences de vies et le respect de la culture par les enfants et les adolescents, filles et garçons comme secret du vivre ensemble». Dans le domaine de la santé, le DG de l'Unicef a réitéré «l'engagement» de l'Organisation à appuyer les priorités de la tutelle dans le cadre du développement de la petite enfance. S'agissant de la protection de l'enfance, il a salué les réalisations de l'Algérie pour «le renforcement de son cadre légal avec, en particulier, l'adoption de la Loi relative à la Protection de l'enfance en juillet 2015, la création de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance, ainsi qu'une ligne d'appel d'urgence qui peut être saisie par tout enfant, représentant légal, personne physique ou morale sur toute suspicion d'atteinte aux droits des enfants». Au cours de ces entretiens avec des représentants de la société civile, les agences onusiennes, et les partenaires de la coopération internationale actifs en Algérie, le DG de l'Unicef a évoqué «l'importance de continuer à mieux oeuvrer ensemble pour renforcer le travail collectif au service des enfants les plus vulnérables, et ainsi contribuer à soutenir les efforts de l'Algérie pour la réalisation des Objectifs de Développement durable à l'horizon 2030».