Les grandes marques de l'habillement se bousculent sur le marché algérien. Celio, la marque française spécialisée dans l'habillement masculin, a fait son entrée sur le marché algérien. L'installation de ce nouvel opérateur français n'est, en effet, que la première conséquence de l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne. Entré en vigueur depuis le 1er septembre dernier, l'accord va ouvrir les grandes portes devant les opérateurs français et les Européens en général. Avec la levée progressive des barrières douanières, les opérateurs étrangers vont, sans doute, envahir le marché algérien dans les années à venir, ce qui va sérieusement menacer la production nationale, laquelle est appelée à mieux s'améliorer en qualité et en quantité. Pour le moment, l'installation des grandes marques étrangères n'est qu'une question de temps et de formalités puisque le gros problème des taxes ne se posera plus désormais. C'est le cas d'ailleurs de Celio. S'expliquant hier lors d'un point de presse, la responsable de Merchandising Export de l'équipe Celio, Mlle Frédérique Rey, a relevé le problème des taxes douanières, comme une contrainte que rencontrent les opérateurs étrangers pour pénétrer le marché algérien. «Nous voulions être présents depuis bien longtemps en Algérie mais le problème des taxes trop élevées était pour nous un handicap», a-t-elle avoué. Le groupe, poursuit-elle, avait également des difficultés de trouver un partenaire solide et à la fois professionnel dans ce domaine. Le grand confectionneur de vêtements hommes a réussi enfin à établir un partenariat solide avec l'entreprise ETO. Suite auquel, un grand magasin a été ouvert le 15 août dernier dans un quartier résidentiel d'Hydra. Conçu sur le modèle typique des magasins Celio en France, ce magasin offre aux clients une large gamme de produits vestimentaires. Innovant dans l'art du design, un immense placard publicitaire portant la marque Celio est placé au-dessus de la boutique. Le passant est vite attiré par ce luxueux design. Cependant, une petite virée à l'intérieur permet de constater que les prix sont loin d'être à la portée des citoyens. La fourchette des prix varie entre 2000 à 8000 DA. A titre d'exemple, la chemise la moins chère coûte pas moins de 2000 DA. Des pantalons pareils à ceux qui se vendent dans les autres magasins coûtent jusqu'à 7000 DA. Ce qui laisse dire que cette mode n'est accessible que pour une certaine classe sociale. Interrogée sur le nombre des ventes réalisées durant le premier mois, la responsable d'un air satisfait dira que «le chiffre d'affaires répond même mieux à l'objectif escompté». Ce qui prouve réellement que les Algériens sont de grands amateurs de la mode. A la question de savoir si une baisse des prix est envisagée prochainement, la responsable a tenu à affirmer qu'avec la baisse effective des tarifs douaniers, les prix seront automatiquement revus à la baisse. Afin de commercialiser ses produits, Celio compte ouvrir une quinzaine de magasins durant les 5 années à venir. Il faut souligner qu'avec le problème du textile chinois qui inonde actuellement le marché européen, les opérateurs européens sont à la recherche de nouveaux marchés. «Le marché algérien est propice et promoteur et on ne peut que réussir», a affirmé la même responsable. Cette déclaration laisse entendre que notre pays sera désormais un marché à ciel ouvert pour les opérateurs étrangers.