L'Algérie est représentée à ce forum par deux parlementaires Pour l'Algérie, cette opportunité vient à point nommé pour dire au monde qu'elle fait réellement face au flux migratoire exceptionnel qu'elle subit. Violemment attaquée, gravement accusée, l'Algérie s'est contentée jusque-là de réagir. Le moment est venu pour qu'elle agisse! C'est aujourd'hui que s'ouvre à Moscou, la première édition du Forum international pour le développement du parlementarisme. La rencontre qui prendra fin demain, organisée à l'initiative de la Douma d'Etat de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, réunira plusieurs centaines de participants venus de 80 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Europe. L'Algérie est représentée à ce forum par deux parlementaires. Cette initiative vise à réunir, sur la même plateforme, les parlementaires, les leaders mondiaux de l'opinion publique et les intellectuels, afin de promouvoir l'ordre du jour unificateur de la coopération parlementaire internationale. Isolée par l'Occident qui lui inflige de dures sanctions économiques, la Russie de Poutine refuse pour autant de courber l'échine. Elle vient de rebondir de manière spectaculaire en réunissant les faiseurs d'opinions et les «confectionneurs» de lois à travers le monde. L'expérience de la coopération interparlementaire multilatérale témoigne du potentiel considérable de la diplomatie parlementaire. Pour de nombreux spécialistes, son impact est indéniable quand des contacts directs sont noués entre les parlementaires et les principaux experts de différents pays. Dans cette optique, le Forum offre à ses participants un format interactif pratique pour discuter d'un large éventail de questions de l'ordre du jour parlementaire international. Les sujets s'étendent des défis mondiaux communs, des problèmes de la lutte contre le terrorisme, de la migration illégale, de la sécurité informatique et de la protection de la liberté de la presse, aux aspects pratiques du travail législatif moderne. On croit savoir qu'un focus spécial sera accordé à deux dossiers qui seront sérieusement débattus, à savoir la guerre contre le terrorisme en Syrie et l'épineux dossier des migrants. Directement concernée, l'Algérie aura droit au chapitre. D'abord sur la question syrienne pour ses positions franches et tranchées et qui rejoignent celle de Moscou. Sur le dossier des migrants, l'opportunité vient à point nommé pour dire au monde dans cette rencontre internationale de quoi il en retourne exactement. Violemment attaquée par certaines organisations internationales, gravement accusée par la complicité de certains relais médiatiques sur ces dossiers des migrants, l'Algérie s'est contentée jusque-là de réagir. De dire à qui voulait l'entendre que la migration subsaharienne est un phénomène quasiment impossible à contrôler par un seul pays et qu'en tant que pays souverain elle a le devoir et le droit de protéger ses frontières, mais en vain. Sa voix a été complètement étouffée face au torrent médiatique plus bruyant et plus agressif. La dernière grave accusation en date, colportée par une agence d'information anglo-saxone pourtant réputée crédible, nous apprend que des migrants étaient vendus comme esclaves à Tamanrasset au sud de l'Algérie, par des personnes de même nationalité que ces mêmes migrants. Summum de l'absurde et de la cécité médiatique. S'il y a bien un pays qui a montré la voie de la liberté pour les nations et les personnes opprimées de par le monde et particulièrement en Afrique, c'est bien l'Algérie. N'a-t-elle pas soutenu, encouragé et porté à bras-le-corps les peuples qui militaient pour leur liberté? L'opportunité se présente pour mettre une digue à ces «Fake News» contre l'Algérie et c'est à sa délégation de jouer sa partition et la faire entendre convenablement au monde. A ces deux dossiers s'ajoute l'inévitable question de l'extrémisme religieux, déclinée dans sa version terroriste. Dans ce domaine, l'Algérie ne se présentera ni en victime ni en novice, mais plutôt en pays expert, fort d'une grande expérience aussi bien dans la lutte contre le terrorisme, que dans la déradicalisation et la Réconciliation nationale. Les possibilités d'échanger de meilleures pratiques en matière de réglementation de nouveaux domaines de rapports de droit, notamment la numérisation de la vie publique, suscitent un intérêt particulier. Ce format d'interaction est demandé aujourd'hui comme jamais auparavant. Ainsi, ce Forum est appelé à consolider les efforts des parlementaires et des intellectuel de tous les horizons, à renforcer leur interaction, à donner un élan au développement des mécanismes de la diplomatie parlementaire. L'idée ne restera pas à ce niveau puisque d'autres perspectives se déclencheront d'elles-mêmes en chaîne par un effet d'entraînement. Des axes prometteurs permettront d'élaborer des principes de coopération parlementaire, libres de la conjoncture politique. Un vaste chantier...