Le sélectionneur national bien protégé On évoque avec insistance le limogeage du sélectionneur national, Rabah Madjer, vu que celui-ci n'a pu convaincre personne, que cela soit chez les supporters, les observateurs, les spécialistes et même les responsables. Cependant, il ne faut pas oublier qu'un éventuel limogeage de Madjer pourrait coûter très cher à la Fédération algérienne de football. Surtout qu'il se trouve que Rabah Madjer refuse d'entendre le langage de la raison et s'entête à rester à la barre technique des Verts. Mieux encore, il est persuadé qu'il pourrait faire quelque chose avec la sélection algérienne lors de la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2019 prévue au Cameroun. La dernière défaite en match amical contre le Cap Vert au stade du 5-Juillet à Alger (3-2) a fait très mal aux Algériens, faut-il bien le préciser. Mais, le sélectionneur ne semble pas inquiet outre mesure! «Ce n'est pas parce que j'ai perdu un match que je dois m'inquiéter pour mon avenir. Je ne vais pas démissionner, si je le fais je plongerai l'équipe dans la crise. Je ne peux pas me permettre de lâcher l'équipe nationale dans de telles circonstances. Je ne vais pas démissionner maintenant», a insisté Madjer à l'issue de la partie, en réponse à une question relative à son avenir. Seulement, on évoque dans les milieux de la fédération que des membres du Bureau fédéral de l'instance fédérale mettent la pression sur le président Zetchi pour limoger Rabah Madjer de la barre technique des Verts. De plus, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, a lui-même commenté la défaite face au Cap-Vert en indiquant que «perdre devant une sélection qui rêvait de jouer contre l'Algérie est inacceptable...». Ce qui a été traduit par un «lâchage» imminent du sélectionneur des Verts. Et on ne parle aujourd'hui que du limogeage très attendu de Madjer juste après le prochain match amical contre le Portugal jeudi prochain à Lisbonne (20h15). Pour les observateurs et analystes, la FAF, conduite par son président Kheïreddine Zetchi qui vient à peine de boucler sa première année de mandat, est appelée à intervenir pour provoquer un changement immédiat, après avoir déjà commis une première erreur de casting en confiant les rênes de la sélection à Alcaraz, démis quelques mois seulement après son arrivée pour résultats insuffisants. Mais, avant de parler de limogeage il faut aussi et surtout penser aux conséquences négatives sur le plan financier pour la Fédération algérienne de football. Il faut savoir que dans le contrat du sélectionneur qui fixe des objectifs au sélectionneur pour la CAN 2019, qui, de ce côté-là est bien «défendu sur le plan législatif». Puisque limoger un sélectionneur sans lui donner l'occasion de réaliser son objectif aurait des conséquences négatives financièrement. On évoque dans les milieux des verts que le sélectionneur en chef des Verts perçoit un salaire de 400 millions de centimes par mois. Alors, multipliez ce salaire par le nombre de mois jusqu'à la CAN et vous verrez combien coûterait le limogeage du sélectionneur Madjer. Bien évidemment, si l'homme à la célèbre talonnade refuserait de céder à la clause du contrat. Reste une seule solution qui pourrait éviter aussi bien un autre scandale au football algérien est qu'il y aurait une séparation à l'amiable entre le sélectionneur et la FAF. Sinon, on reviendrait aux mêmes problèmes vécus après le limogeage d'Alcaraz par le même Zetchi ou alors revenir à la même situation de Madjer avec l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua lorsqu'il avait été limogé juste après le match amical disputé contre la Belgique à Bruxelles. Pour le moment, les joueurs de la sélection ont bénéficié d'une journée de repos avant de reprendre, hier, les entraînements pour préparer la prochaine sortie face au Portugal. Les Verts s'envoleront en direction de Lisbonne demain pour l'ultime match de préparation avant le retour aux éliminatoires de la CAN 2019 par un déplacement en Gambie en septembre prochain.