Quelques jours après une surprenante annonce des Etats-Unis, proposant des troupes aux pays confrontés au terrorisme, le président américain reprend langue avec son homologue algérien, par le biais d'un message adressé, hier, au palais présidentiel. Dans cette missive, George W. Bush a émis le voeu de voir les relations entre les deux pays s'intensifier, notamment dans son volet sécuritaire. Le message du chef d'Etat US s'inscrit, officiellement, dans le cadre de la récente visite effectuée par Bouteflika à Washington, deuxième du genre, où les deux hommes ont eu des entretiens très appréciés par Bush qui souhaite «de tout coeur que (les) discussions continuent à l'avenir». Cette énième lettre du dirigeant américain à Bouteflika intervient à un moment où la situation en Afghanistan donne des signes de normalisation, après la chute du régime des taliban et l'installation du nouveau gouvernement à Kaboul. Cet événement ne constitue pas, pour les Américains en tout cas, la fin de leur cabale mondiale antiterroriste. C'est plutôt une seconde phase que les USA s'évertuent à mettre en place, avec notamment une volonté d'engagement militaire dans des pays souverains avec l'autorisation des gouvernements concernés. Une annonce, pour le moins originale et qui montre la détermination de l'Administration Bush d'en finir, de façon radicale, avec tous les foyers terroristes de par le monde. Le message d'hier traduit le souci des Etats-Unis de garder un contact permanent avec les nations susceptibles de soutenir le gigantesque effort antiterroriste engagé après les attentats du 11 septembre dernier. D'autant que la dernière tentative d'attentat contre un avion américain relance, de plus belle la question de l'imminence de la menace terroriste.