Dans l'attente de l'heureux élu Le monde entier a les yeux braqués sur la Russie, où se déroulera la plus prestigieuse des compétitions planétaires, la Coupe du monde de football, pour désigner, au finish, le successeur de l'Allemagne. Le match d'ouverture de cette 21e édition propose un Russie-Arabie saoudite dans le célèbre stade Loujniki, récemment rénové pour répandre la lumière d'un rendez-vous sportif et médiatique unique à ne surtout pas louper. 32 sélections aux ambitions différentes y prennent part. Pour un petit nombre, l'ambition est de remporter le titre conquis par la Mannschaft. Pour les autres sélections, et elles sont plusieurs, l'objectif sera de franchir le premier tour. Au fil de ce mois de compétition, les amateurs de football seront accros, rejoints par une cohorte de plus en plus étoffée de profanes, à leur tour scotchés devant leur télévision par la dramaturgie progressive propre à l'épreuve. Ce rendez-vous verra la participation de quatre pays arabes, ce qui constitue une première, avec le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et l'Arabie saoudite. Des sélections qui veulent rééditer le coup de l'Algérie en 2014, qualifiée au deuxième tour au Brésil, mais qui brille par son absence dans cette édition. La faute à une politique adoptée par les instances footballistiques qui n'a mené, finalement, nulle part. La Russie, qui a investi 13 milliards de dollars pour assurer une compétition sans fausse note, devra s'attendre à des défis majeurs, entre menace terroriste et crainte de hooliganisme et d'incidents racistes. Les défis sécuritaires à relever sont nombreux pour le Kremlin, qui veut utiliser cette compétition pour redorer l'image d'un pays brouillée par les crises à répétition avec l'Occident. Il s'agira d'un événement spécial aussi pour le président de la FIFA, Gianni Infantino, un peu plus de deux ans après son élection à la suite de l'affaire de corruption de l'instance mondiale. L'ancien président de l'UEFA aura, aussi, à coeur de voir la technique de la VAR réussir pour son premier test, lui (Infanbtino) qui est l'un de ses ardents défenseurs. La traditionnelle cérémonie d'ouverture, qui aura lieu aujourd'hui, verra la présence de peu de dirigeants étrangers. La faute à l'affiche entre le pays hôte et l'Arabie saoudite en match d'ouverture, ou à ces crises à répétition entre la Russie et les Occidentaux? Une dizaine de dirigeants seulement sera aux côtés de Vladimir Poutine et de Gianni Infantino, et l'on citera le président du Kazakhstan, Kazak Noursoultan Nazarbaïev, et celui de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, ainsi que le Premier ministre libanais, Saâd Hariri et le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. «La vrai cérémonie d'ouverture» aura lieu demain, avec l'affiche entre le Portugal et l'Espagne (19h) à Sotchi. Une affiche entre deux prétendants au sacre final, avec une pléiade de stars de part et d'autre. Ronaldo, Pepen André Silva et Quaresma en découdront avec De Gea, Piqué, Ramos, Iniesta et Isco dans une rencontre où il sera très difficile de prédire son vainqueur. Un peu plus tôt dans cette journée de vendredi, l'Egypte jouera face à l'Uruguay à partir de 13h, avant que le Maroc ne donne la réplique à l'Iran. C'est parti donc pour un mois de plaisir, au grand bonheur des férus de la balle ronde, lesquels croisent les doigts en espérant assister à une grande fête du football. M. B. Programme Aujourd'hui 16h: Russie - Arabie saoudite Demain 13h: Egypte - Uruguay 16h: Maroc - Iran 19h: Portugal - Espagne