D'après le patron de l'Ugta, le «pardon est une qualité ancrée chez tous les Algériens sans exception.» «La charte pour la paix et la réconciliation nationale marque le retour de la souveraineté algérienne et le début d´une Algérie qui se réconcilie avec elle-même», a déclaré, hier à Annaba Abdelmadjid Sidi-Saïd, au cours d´un meeting régional qu´il a animé au théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba. Devant une foule compacte, le secrétaire général de l´Ugta a appelé à un vote massif en faveur de la charte soumise à référendum le 29 septembre. L'orateur a, par ailleurs indiqué que «dire oui à cette charte est un acte de responsabilité de l´ensemble des Algériens et des travailleurs en particulier, pour sauver l´Algérie». Sidi- Saïd a relevé que l´Ugta a été «toujours présente dans les rendez-vous décisifs qui engagent l´avenir du pays», se déclarant «convaincu et sûr» que la charte pour la paix et de la réconciliation nationale va être adoptée par l´ensemble du peuple algérien. Sidi-Saïd a évoqué, par la suite, les conséquences de la crise qu´a vécue l´Algérie, durant plus d´une décennie, en relevant notamment l´embargo international imposé au pays. Il a souligné, à ce propos, à l´adresse des organisations non gouvernementales (ONG) que «les Algériens, quels que soient les difficultés et les problèmes auxquels ils sont confrontés, arrivent toujours à les transcender et trouver des solutions». Le SG de l´Ugta a poursuivi, dans ce contexte, que «les tentatives pour mettre l´Algérie dans des conditions analogues à celle vécues aujourd´hui par l´Irak, ont échoué, au grand malheur des affairistes de tout bord qui ont profité de la crise en Algérie pour s´enrichir». Avant de poursuivre que «l´ingérence extérieure dans les affaires algériennes ne passera pas», a souligné Sidi-Saïd, relevant que «la charte pour la paix et la réconciliation nationale représente une leçon au monde entier et à ceux qui veulent que le complexe du colonisé demeure en Algérie.» Selon lui, l´adoption de la charte sera marquée par le développement économique et social et par la fin du terrorisme qui a causé la perte de 120.000 postes d´emploi, «sans compter les dégâts occasionnés à l´appareil national de production», a-t-il encore ajouté. 750 syndicalistes ont été assassinés par les hordes sauvages, a rappelé Sidi-Saïd, soulignant, par ailleurs, que «le pardon est une qualité ancrée chez tous les Algériens sans exception». Sidi-Saïd, qui était entouré de membres du secrétariat national de l´Ugta et du premier responsable de l´Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), a exhorté l´assistance à «se rendre massivement au référendum du 29 septembre et voter en faveur de la paix, synonyme de quiétude, de développement et de bien-être pour les travailleurs et leurs familles».