Que manque-t-il aux sélections arabes engagées dans cette 21e édition de la compétition planétaire pour réussir? La rigueur? La technicité? La fraîcheur physique? La chance? Les avis divergent, mais le constat d'échec dans cette première journée de la compétition est bien là. Hormis la rencontre de l'Arabie saoudite, écrasée par le pays hôte, la Russie, en match d'ouverture (5-0), l'Egypte, le Maroc et enfin la Tunisie n'ont pas démérité, puisqu'elles n'ont cédé que dans les arrêts de jeu face, respectivement, à l'Uruguay (1-0), l'Iran (1-0) et enfin l'Angleterre (2-1). Lundi soir, le défi s'annonçait immense, mais la Tunisie espérait beaucoup de son premier match face aux «Trois Lions» et leur brochette de stars, Harry Kane, Dele Alli et Ryan Sterling pour ne citer que ceux-là. Mais loin s'en faut. L'ouverture du score de «la machine à marquer des buts», Harry Kane, n'a pas découragé, pourtant, les Aigles de Carthage, lesquels parviennent à remettre les pendules à l'heure par Sassi, en transformant victorieusement un penalty obtenu par Ben Youssef. Après ce but, la partie se rééquilibrait. Plus agressifs et moins attentistes, les hommes de Nabil Maâloul endormaient les Anglais, qui ne trouvaient pas de solutions, malgré un net pressing en seconde période. Les Tunisiens, et avant cette égalisation, ont connu une première demi-heure très difficile, où ils n'ont pratiquement pas vu le ballon. Ils auraient pu accuser un retard plus lourd, n'était-ce la maladresse de leurs adversaires. Pris à la gorge, en seconde période, ils finiront par céder dans les arrêts de jeu, avec un but de Kane (encore lui), toujours au bon endroit, au bon moment. Les Anglais, «en reconstruction» ont su, finalement, améliorer leur niveau de jeu, insister de plus en plus en attaque et s'engouffrer dans la petite brèche ouverte en fin de match pour arracher la victoire et rejoindre la Belgique en tête du classement. Ils viennent confirmer, une fois de plus, cette fragilité des sélections arabes présentes, lesquelles n'ont pu préserver le score pour s'incliner au moment où il ne faut pas. N'ayant pu réussir cette première sortie, les Tunisiens auront plus de difficulté à se relever lors de la prochaine sortie face à la Belgique, une sélection revigorée par son éclatante victoire face au Panama (3-0). Ils n'auront que cinq jours, entre les deux matchs, pour rectifier cela... c'est court, trop court même. A ce rythme, et avec le visage affiché lundi soir, le dernier match contre le Panama risque de ne servir qu'à déterminer celui qui évitera la dernière place du groupe. Et avec ces prestations des équipes arabes, tout le monde regrette amèrement l'absence de la sélection algérienne. Une sélection qui, selon plusieurs analystes et consultants, aurait pu faire mieux, comme elle l'avait fait lors de la précédente édition et sa qualification historique au second tour, avant de s'incliner difficilement face au futur champion du monde, l'Allemagne. Hélas, au moment où le Mondial se joue en Russie, le football algérien plonge davantage dans la crise née des conflits entre différentes parties et où l'avenir du sélectionneur national est toujours au centre des débats. Programme d'aujourd'hui: 13h Portugal - Maroc 16h Uruguay - Arabie saoudite 19h Iran - Espagne