Près de 4 milliards de dollars d'importations alimentaires globales de janvier à mai derniers. Les biens alimentaires connaissent encore une augmentation. La facture d'importation des produits alimentaires a connu une hausse de 3,82% sur les cinq premiers mois de 2018, a-t-on appris auprès du service des douanes. Elle (la facture, Ndlr) est dopée principalement par l'augmentation des importations des céréales et du lait. Le reste des principaux produits alimentaires a connu des baisses, d'après les statistiques des douanes. La facture d'importation du groupe des produits alimentaires s'est établie à 3,936 milliards de dollars entre janvier et fin mai 2018, contre 3,791 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit une hausse globale de l'ordre de 145 millions de dollars, détaille le Centre national de l'information et des statistiques des douanes (Cnis). Sur les 3,936 milliards de dollars d'importations alimentaires globales, les six principaux produits alimentaires (céréales, lait, sucre et sucreries, café et thé, légumes secs et viandes) ont été importés pour 2,892 milliards de dollars sur les cinq premiers mois de 2018 contre 2,855 milliards de dollars sur la même période de 2017, en hausse de près de 37 millions de dollars, correspondant à une augmentation de l'ordre de 1,31%. Ainsi, la facture des céréales, semoule et farine, représentant plus de 36% des importations alimentaires de l'Algérie, a grimpé à 1,428 milliards de dollars contre 1,258 milliard de dollars, soit une augmentation de 170 millions de dollars entre les deux périodes de comparaison. Les importations en lait et matières premières pour produits laitiers ont également enregistré une hausse, en s'établissant à 701,03 millions de dollars contre 672,12 millions de dollars, en hausse de près de 29 millions de dollars. En revanche, les importations pour le reste des produits alimentaires essentiels ont enregistré des baisses. Ainsi, les importations des viandes ont reculé, en s'établissant à 92,63 millions de dollars contre 122,8 millions de dollars, en baisse de 30,16 millions de dollars. Quant à la facture d'importation du sucre et des sucreries, elle a été réduite à 377,01 millions de dollars contre 476,32 millions de dollars, en baisse de 100 millions de dollars. Pour les légumes secs, ils ont baissé à 137,37 millions de dollars contre 154,55 millions de dollars. De même, les importations du café et du thé ont enregistré une baisse à 156,3 millions de dollars contre 171 millions de dollars. En dehors de ces six principaux produits, le reste du groupe des produits alimentaires a été importé pour 1,04 milliard de dollars de janvier à mai 2018 contre 936 millions de dollars de janvier à mai 2017. Concernant les huiles destinées à l'industrie alimentaire (classées dans le groupe des biens destinés au fonctionnement de l'outil de production), leurs importations ont également augmenté à près de 392 millions de dollars sur les cinq premiers mois de 2018 contre 383 millions de dollars sur la même période de 2017. Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l'industrie alimentaire s'est chiffrée à 4,33 milliards de dollars entre janvier et mai 2018 contre 4,17 milliards de dollars entre janvier et mai 2017, en hausse de 3,83%. Pour rappel, le gouvernement a décidé en janvier 2018, d'interdire à l'importation plus de 800 produits. Il a élargi la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30% et décidé le relèvement des droits de douane pour des produits alimentaires. Le projet de loi de finances complémentaire 2018 a institué un droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux opérations d'importation de marchandises, qui est fixé entre 30 et 200%. Il sera perçu en sus des droits de douane.