«Shoot». Depuis la saisie des 701 kg de cocaïne au port d'Oran le 30 mai dernier, c'est l'hystérie sur les réseaux sociaux. Tous ceux qui ne veulent pas que du bien à l'Algérie y déversent toutes les arguties possibles et imaginables, voire imaginaires pour donner une image négative des Algériens et de leur pays. En effet et au lieu d'applaudir le travail de nos services de sécurité avec à leur tête notre armée pour cette prise exceptionnelle par sa quantité et la méthode employée pour la dissimuler, il n'est question que des complicités, avec exagération, dans les rouages de l'administration, sans lesquelles évidemment ce trafic n'aurait jamais pu exister. Quand bien même l'affaire a été menée en collaboration avec les services de sécurité espagnols celle-ci a été rendue possible grâce aux accords signés par les deux pays. Ce qui veut dire que personne ne peut accuser nos autorités de n'avoir pas pris, en amont, les mesures préalables pour protéger notre pays de ce fléau. Ceci dit cette prise qui frappe les esprits algériens par son ampleur et son mode opératoire, uniques dans nos annales, est à relativiser. Notre voisin, le Maroc a saisi en 2017 près de 3 tonnes de cocaïne, 2,8 tonnes pour être plus précis. Quatre fois plus. En décembre de cette même année, le baron marocain de ce trafic a été arrêté par la police espagnole après la découverte d'une tonne de cocaïne dissimulée dans une cargaison d'ananas importée d'Amérique latine. Il avait le même profil que le principal suspect algérien dans le trafic des 701 kg saisis à Oran. Il avait, comme lui, un empire immobilier (certainement pour le blanchiment d'argent et le cash nécessaire pour corrompre) ainsi qu'une société d'import-export. Dans cette affaire marocaine, il n'y a pas eu de déchaînement dans les réseaux sociaux contre l'Etat marocain. En France maintenant. L'Insee (Institut français de statistiques) a annoncé, le 30 mai dernier, que le trafic de drogue en France est évalué à 2,7 milliards d'euros par an dont 800 millions d'euros pour la cocaïne et le reste pour le cannabis. Un ancien patron de la lutte contre les stupéfiants en France a été mis en examen pour «complicité». Pourtant, les réseaux sociaux se sont tenus à l'écart de cette affaire. Un peu plus au sud, l'Espagne a saisi, en avril dernier, près de 9 tonnes de cocaïne cachée dans des conteneurs de bananes en provenance de Colombie. Qui en a entendu parler? Ce rappel de faits similaires intervenus dans d'autres pays n'est pas fait pour atténuer la gravité des charges qui pèsent sur les auteurs algériens du trafic des 701 kg de cocaïne. D'ailleurs, le RND par la voix de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a rappelé, samedi dernier, la position de son parti sur la peine capitale à infliger aux trafiquants de drogue. C'est juste pour attirer l'attention des Algériens et des Algériennes que la réaction dans les réseaux sociaux est sélective. Selon les pays ciblés comme l'Algérie. C'est aussi pour rappeler aux Algériens et aux Algériennes qu'ils doivent être fiers de leurs services de sécurité qui ont effectué cette prise. C'est la preuve que l'Etat algérien combat avec la plus grande fermeté le trafic en tous genres et surtout celui de la grande criminalité. C'est enfin la meilleure façon de dire à tous les détracteurs du pays «FAKOU»!