La dépouille mortelle du poète Othmane Loucif a été conduite jeudi après-midi à sa dernière demeure au cimetière de Tolga (36 km à l'ouest de Biskra), sa ville natale, par une foule d'amis, de proches, d'intellectuels et d'hommes de lettres et de culture. En cette occasion, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a adressé à la famille du défunt et ses amis ses sincères condoléances invoquant Dieu d'accueillir le défunt en Son vaste Paradis. Dans sa lettre de condoléances, le ministre a indiqué avoir reçu avec affliction la nouvelle du décès du grand poète Othmane Loucif qui a laissé à la culture algérienne un riche legs littéraire et artistique composé de plusieurs dizaines de recueils et de centaines de poèmes. Le ministre a également ajouté que le défunt fut l'une des plus importantes voix ayant pris la responsabilité d'insuffler un nouvel esprit à la poésie algérienne dans un parcours qu'il a entamé par son recueil El kitaba bi Nar puis Aârass El melh, chibk El Yasmine Ghardaïa jusqu'à Kitab el irchadat et Kiraa fi kiteb Ettabia. Ses écrits, a-t-il ajouté, ont suscité l'intérêt de la plupart des critiques algériens et étrangers qui ont été animés par la même ambition. Lors de la cérémonie funèbre tenue à l'occasion, le directeur de la wilaya, le poète Brahim Seddiki et Tarek Khelfallah, président de l'association «Besma» ont mis l'accent sur le talent poétique du défunt et sa réputation qui a dépassé les frontières nationales. Docteur en littérature et enseignant universitaire, le défunt est l'auteur d'une vingtaine de recueils poétiques dont El kitaba bi Nar, Irhassat et Aarass el melh. Selon son fils Djallal Eddine, le défunt était d'une sensibilité infinie et avait un sens de l'humanisme très développé qui forçaient le respect et l'affection de ses étudiants et ses lecteurs. Le poète Othmane Loucif est décédé, mercredi soir, à l'hôpital Bachir Benacer de Biskra à l'âge de 67 ans après plusieurs jours de coma.