Un total de 903.727 électeurs algériens établis à l'étranger sont appelés à voter à partir d'aujourd'hui pour le référendum sur la réconciliation nationale et ce jusqu'au 29 du mois. Le directeur des Affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, M.Hacène Boualem a affirmé, jeudi, lors d'un point de presse, que le corps électoral à l'étranger a connu une augmentation de 28.313 électeurs supplémentaires par rapport à la présidentielle de 2004, lors de laquelle 875.414 électeurs avaient été inscrits. Outre les 761.753 Algériens de France inscrits sur les listes électorales, sont appelés à se prononcer 77.176 électeurs vivant dans d'autres pays d'Europe, 31.873 électeurs installés dans les pays du Maghreb, 13.121 dans les pays du Machrek, 2424 dans d'autres pays d'Afrique et 17.380 résidant aux Amériques, en Asie et en Océanie, a-t-il souligné. M.Hacène Boualem a indiqué que tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés au niveau de 300 bureaux de vote relevant de 113 centres de vote répartis à l'étranger. Selon lui, la répartition des circonscriptions électorales a été établie selon le taux de concentration géographique des membres de la communauté. Les préparatifs du référendum ont, rappelons-le, débuté depuis la convocation du corps électoral, à commencer par la révision «exceptionnelle» des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques algériennes, suivie de l'examen des recours interjetés. Dans le cadre de ces préparatifs, une cellule de suivi fonctionnant de jour comme de nuit, a été installée au siège du ministère des Affaires étrangères. Pour permettre aux membres de la communauté nationale établie à l'étranger d'accomplir leur devoir électoral dans les meilleures conditions, M.Hacène Boualem a mis en exergue «la mise en place d'un dispositif permettant aux électeurs ayant perdu leurs cartes d'électeurs de retirer des duplicatas durant la période du référendum». Des campagnes de sensibilisation et de mobilisation autour du projet de charte se sont, faut-il le souligner, intensifiées à l'étranger, où meetings et affichages ont été lancés depuis plusieurs jours en direction de la communauté nationale. A travers ces rencontres d'information, les Algériens ont exprimé leur soutien et leur appui au projet du président de la République. En France, la communauté algérienne s'est mobilisée autour du projet de charte en y voyant «une oeuvre de paix et de justice et une avancée considérable sur la voie de la prospérité». «Elle émane d'une conviction ferme du président de la République pour sortir le pays définitivement de la crise qu'il a subie pendant une décennie, et afin de le mettre sur le chemin de la prospérité», estime-t-elle. Pour les membres de la communauté algérienne de France, «les Algériens à l'étranger sont autant concernés par cette initiative que tout le peuple». Les membres de la communauté algérienne en Egypte qui soutiennent aussi le projet de charte estiment qu'il s'agit d'une «étape importante dans la consécration de la culture du pardon au sein du peuple algérien et la transcendance de la crise». L'initiative du président Bouteflika est, pour eux, une occasion «inestimable pour mettre fin aux haines et aux rancoeurs et ouvrir une nouvelle page dans le processus d'édification d'une Algérie forte, moderne et attachée à son identité séculaire et riche en hauts faits». En Tunisie comme en Jordanie, les membres de la communauté algérienne ont manifesté leur entière disponibilité à contribuer au recouvrement de la paix en Algérie. La communauté algérienne établie à Saint Petersbourg, seconde ville de Russie, a également exprimé sa pleine adhésion au projet de charte, soulignant sa volonté à voter massivement le jour du scrutin.