«Le parti se dit préoccupé par la déliquescence des institutions, l'immobilisme politique...» Le conseil national du FFS a publié, hier, sur son site, un communiqué, faisant le point de ses constats, et ses résolutions. Ainsi, sur le plan politique, le FFS «exige l'ouverture du champ politique et médiatique». Faisant allusion à l'affaire des 701 kg de cocaïne, le parti du défunt Hocine Ait Ahmed met en garde contre «toute action de diversion ou toute dérive mettant en péril l'avenir et le devenir du peuple algérien». Il met aussi en garde contre «le statu quo politique qui perdure et la volonté du régime actuel de se pérenniser au-delà de la prochaine élection présidentielle en visant à neutraliser toute organisation qui lutte pour le changement et à casser les forces sociales autonomes pouvant le déstabiliser». Au plan international, ce parti déplore que «l'Algérie n'existe que pour ses ressources pétrolières et gazières et sa contribution à la lutte contre l'immigration illégale et le terrorisme». Son rôle politique pour la résolution des conflits régionaux à ses frontières, en Libye comme au Mali, est «marginalisé» par la présence d'autres acteurs présents militairement sur le terrain, et un Maghreb inexistant, regrette-t-on. «Quant aux conflits dans le Monde arabe, Palestine, Syrie, Yémen, «leur solution repose sur les pays frontaliers et leurs alliés, l'Algérie n'étant partie prenante qu'à travers la Ligue arabe et l'OCI». «Sur le continent africain, (...), les priorités économiques de ces pays, satisfaites notamment par la Chine, les ont éloignés de notre pays qui n'a rien à offrir dans ce domaine», est-il indiqué. Le conseil national ordinaire réuni avant-hier se déclare «préoccupé par la déliquescence des institutions, l'immobilisme politique et l'évolution dangereuse de la situation sociale». Sur le plan social, le vieux parti de l'opposition considère que «la situation sociale est le résultat néfaste d'une stratégie d'Etat libéral inspirée par les officines étrangères». Les politiques antisociales qu'elle préconise consistent à «démanteler» l'Etat social en tant que prestataire de services publics, à «déposséder» l'Etat actionnaire en tant que propriétaire d'entreprises publiques, à «abolir» l'Etat stratège en tant que planificateur des grandes évolutions du pays, et à «défaire» l'Etat arbitre en tant que contrôleur des abus du secteur privé», peut-on lire également. Par conséquent, présage-t-il, «l'avenir qui se profile sera caractérisé par moins de service public, moins de protection sociale, moins d'interventions de l'Etat dans l'économie, et moins d'encadrement du secteur privé, un gouvernement de la cité au bénéfice d'une minorité au détriment de la majorité des citoyens».«Il s'agit là d'un programme antisocial rétrograde et oligarchiste», résume-t-on. Pour hâter le changement du système, le parti appelle ses instances dirigeantes «à renforcer les mouvements sociaux, en les accompagnant dans leur combat au quotidien, au niveau national et local, à contribuer à l'organisation de convergences des forces vives de la nation pour la défense de l'Etat social». Les instances locales sont également invitées «à mobiliser et devenir le porte-voix de la population(...), à poursuivre avec détermination le projet de reconstruction d'un consensus national pour l'instauration d'un Etat de droit, démocratique et social».«Le processus qui a démarré en 2014, se poursuivra, en donnant la priorité à la mobilisation citoyenne pour réaliser un consensus populaire, jusqu'à la réalisation des objectifs fixés sur le plan politique, économique, social, culturel et environnemental, dans la perspective d'un changement de système et l'avènement d'une deuxième République», est-il rappelé.