Investissement n L'Entreprise ferroviaire entame sa mue par trois projets ambitieux qui entrent dans le cadre de l'opération Lignes à grande vitesse (LGV). Le programme de modernisation concernera la ligne Bordj Bou-Arréridj-Khemis Miliana (320 km), la ligne Boumedfaâ-Djelfa (260 km) et enfin la ligne Touggourt-Hassi Messaoud (160 km). Le tout pour une vitesse minimum de 220 km/h ! Invité ce matin de la rédaction de la Chaîne III, Abdelhamid Lalaimia, directeur général de l'entreprise ferroviaire, a fait savoir que la réalisation de ces projets, dont la réception est prévue pour 2008, est économiquement très rentable. «La mise en œuvre de lignes à grande vitesse permettra, à terme, d'augmenter les volumes en matière de transport des voyageurs et des marchandises et ce, avec un gain de temps très appréciable», a-t-il argumenté. La faisabilité des projets LGV reste tributaire toutefois, selon le premier responsable de la Sntf, de l'opération électrification du rail à 25 000 volts et aussi de l'opération du dédoublement des voies pour lesquelles la Sntf procédera à une ouverture des plis le 18 septembre prochain. M Lalaimia dira en outre que la banlieue d'Alger qui s'étend sur 300 kilomètres a coûté la bagatelle de 12 milliards de dinars, soit une bonne petite partie des 500 milliards consacrés par la Loi de finances-2006 au secteur ferroviaire. Revenant sur les trois projets cités, le directeur général de la Sntf a déclaré que des entreprises françaises, italiennes et espagnoles étaient présentes en force mercredi dernier à Alger, au siège de la société à l'ouverture des plis techniques relatifs à la réalisation de trois projets de Lignes à grande vitesse (LGV). «Le groupement Astaldi (Italie), Acciona (Espagne) et Alstom (France) a soumissionné pour le premier projet de ligne à grande vitesse Bordj Bou-Arréridj-Khemis Miliana (320 km). Pour le deuxième projet de LGV Boumedfaâ-Djelfa (260 km), la Sntf a enregistré trois soumissions émanant du groupement italien, conduit par Pizzaroti. Enfin, une seule soumission de Bechtel (Grande-Bretagne) a été enregistrée pour la construction du troisième projet Touggourt-Hassi Messaoud (160 km)», précisera-t-il non sans mettre en exergue les critères «stricts» d'octroi des marchés de réalisation. «Outre le savoir-faire, nous avons exigé des entreprises la gestion du volet de la maintenance pour au moins une dizaine d'années», confirme-t-il et de préciser que «la société s'attelle actuellement à préparer un cahier des charges pour l'acquisition future de 20 locomotives électriques». Les trois projets de construction de ces lignes «appartiennent à la classe des mégaprojets d'infrastructures», précise encore M. Lalaimia qui affirme, en outre, que «ces nouvelles lignes donneront, dans les prochaines années, au paysage du chemin de fer un nouveau look». Elles permettront, une fois achevées, de relier Alger et Oran (420 km) en 2h 40 min grâce à des trains roulant à plus de 200 km/h.