Le 2e forum ferroviaire et urbain franco-algérien, qui se tient depuis hier à Alger, a drainé un grand nombre d'entreprises françaises. La mission première de ces sociétés, versées dans le secteur du rail et de l'équipement, est de mettre en évidence le « savoir-faire français ». Cela à la veille du lancement d'un vaste chantier de modernisation des chemins de fer algériens, dont l'enveloppe consentie est de 500 milliards de dinars. Ouverte par le secrétaire général du ministère des Transports, en présence de l'ambassadeur de France, cette manifestation relève néanmoins de l'initiative de la Fédération française des industries ferroviaires (FIF). « C'est la FIF qui a organisé le séminaire, nous sommes ici à titre d'invités. Cela dit, nous prendrons acte des capacités des uns et des autres, d'autant que les entreprises présentes sont reconnues sur le plan international », précise-t-on auprès de la SNTF. A la question de savoir si ce forum, au demeurant agréé par le maître d'ouvrage (la SNTF) voudrait dire que le choix français est scellé, le directeur général de la société nationale répond catégorique : « Rien n'est encore joué ». « N'anticipons pas ; la sélection se fera en conformité avec l'appel d'offres international que nous avons lancé. Les entreprises françaises ne sont pas les seules à se déplacer à Alger. Des réunions similaires ont été organisées par des Espagnols et des Autrichiens », a ajouté à El Watan M. Lalaïmia. Parmi les grands travaux inscrits dans le programme 2005-2009 de la SNTF, il est prévu la réalisation de trois lignes à grande vitesse (LGV). Le premier tronçon, long de 320 km, reliera Bordj Bou Arréridj et Khemis Miliana. La deuxième ligne, d'une distance équivalente, devra réunir les villes de Boumedfaâ (wilaya de Aïn Defla) et Djelfa. La ligne « TGV » algérienne sera sudiste, reliant ainsi Touggourt et la ville pétrolière de Hassi Messaoud. Autres gros marchés qui suscitent les appétits des entreprises françaises, l'électrification de la rocade Nord qui s'étend de la frontière est à la frontière ouest et l'acquisition de 64 rames automotrices (fonctionnant à l'énergie électrique). Pour ce qui est de l'électrification de « ligne du Nord », l'appel à la préqualification de groupements d'entreprises, qui a déjà été lancé, connaîtra son épilogue, au cours de cette semaine, selon un responsable de la SNTF. « Nous procéderons à l'ouverture des plis, au plus tard mardi 27 septembre 2005 », nous a annoncé le chargé de la communication de l'entreprise publique. Composée, entre autres, de la SNCF International, d'Alstom, de Bombardier, de Siemens France, la délégation française s'intéresse par ailleurs au métro et au futur tramway d'Alger. Pour le métro, qui sera opérationnel en juillet 2008, Siemens et Alstom, « les meilleurs sur le marché en matière d'équipement », selon le DG de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), sont les seuls à avoir soumissionné. La sélection définitive de l'heureux gagnant sera connue « les tout prochains jours », selon le DG de l'EMA.