Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le plan de 7 milliards de dollars intéresse les géants français du secteur Forum ferroviaire algéro-français : programme de modernisation du rail national
Métro d'Alger, tramways de la capitale, d'Oran et de Constantine, lignes à grande vitesse avec trains roulant à 200 kilomètres/heure sont autant de projets qui seront réalisés en principe dans deux ou trois ans et qui amélioreront de façon nette le transport des Algériens. “Nous aurons une présence accrue”, a affirmé le président de la SNCF internationale, M. Loubinoux, qui résume en fait la finalité de l'organisation hier à Alger du second forum ferroviaire et urbain algéro-français. En clair, le groupe d'entreprises françaises conduites par la FIF, la Fédération des industries ferroviaires françaises, ainsi que par le groupement infrastructure et ses adhérents sont en attente soit des résultats des appels d'offres comme Alstom et Siemens France, pour l'équipement du métro d'Alger, soit de nouveaux appels d'offres. En ce sens, le directeur général de la SNTF, M. Lalaïmia, a souligné que le plan de modernisation du réseau ferroviaire national est doté d'une enveloppe d'Etat (budget et autres fonds du Trésor) de 500 milliards de dinars, soit environ 7 milliards de dollars, dans le cadre du programme de relance 2005-2009. De façon succincte, il consiste en l'électrification de 1 200 kilomètres de voies, 1 500 kilomètres de voies nouvelles et des lignes à grande vitesse. Un premier projet vient de démarrer : l'électrification et la modernisation du réseau de voie ferrée de la banlieue de la capitale. Un contrat de 90 millions d'euros remporté par un consortium où figurent le géant français Alstom et des sociétés locales, notamment Infrafer et Baticim. Grâce à ce projet, les trains vont rouler d'Alger à Thénia à une vitesse moyenne de 120 kilomètres/ heure contre 60 à 80 kilomètres/ heure aujourd'hui. Ce qui va permettre aux voyageurs de gagner un temps appréciable. Les trains sur les lignes à grande vitesse rouleront, eux, à une vitesse de 200 kilomètres/heure. Pourquoi n'avoir pas prévu le TGV en Algérie, c'est-à-dire des lignes avec des trains qui roulent comme en France à plus de 300 km/heure ? M. Leulmi, responsable à la SNTF, nous explique que l'importance du trafic en Algérie, faible par rapport à celui de l'Hexagone ( 1milliard de voyageurs transportés par an), ne justifie pas économiquement le TGV algérien, tout au moins pour le moyen terme. Les voyageurs devront donc se contenter de trains roulant à environ 200 kilomètres/ heure. Concernant les appels d'offres, M. Lalaïmia a indiqué que le 28 septembre prochain aura lieu l'ouverture des plis relative à la phase technique, pour les projets d'électrification des voies. Le P-DG de l'entreprise du métro d'Alger, M. Mekrebi, a situé l'évolution du projet. Les travaux d'infrastructure, 4,5 kilomètres et 6 stations sont en voie d'achèvement. Un consortium algéro-allemand est en train de parachever le premier tronçon qui va de la place Emir-Abdelkader à Haï El-Badr (Hussein Dey). Les travaux qui ont démarré en octobre 2003 seront bouclés en juillet 2006. Le contrat pour l'équipement de ce premier tronçon sera signé prochainement. Le métro d'Alger sera opérationnel en 2008. L'entreprise fera appel à une société de renommée internationale pour gérer cette infrastructure. Un appel à manifestation d'intérêt a été lancé en direction des banques d'affaires internationales pour rédiger le cahier des charges et attirer les compagnies internationales. Le P-DG du métro d'Alger a ajouté que trois extensions au premier tronçon sont prévues, en particulier celle reliant la place Emir à la place des Martyrs et Bab El-Oued et celle allant des Fusillés à Bordj El-Kiffan. Pour ces extensions, les appels d'offres seront lancés incessamment. L'Etusa prévoit, elle, de rénover et de réaliser des téléphériques dans la capitale. Les appels d'offres pour les tramways d'Alger, de Constantine et d'Oran ont été lancés. Pour Annaba, on en est à l'étude de faisabilité. L'intérêt de ce forum, qui enregistre la participation d'entreprises de renommée internationale telles que Arcadis, Bombardier et Amec Spie, s'explique donc par l'apport du savoir français à la réalisation d'une bonne partie de ce programme dans les délais et en respectant les impératifs de coût et de qualité. En effet, l'Hexagone reste le leader mondial du ferroviaire avec des références dans les lignes à grande vitesse, le tramway, le métro et le matériel roulant (rames…). Pour l'Algérie, qui accuse un énorme retard dans le domaine, il s'agit de tirer profit d'une expérience à la pointe du progrès, recherchée aussi bien en Europe, en Asie qu'en Amérique du Nord. N. Ryad