Les expériences canadienne, française et des ex-pays socialistes ont cerné les mêmes problèmes. «Cette rencontre aura pour objectif certain de renforcer le dialogue constructif entre opérateurs économiques et institutions financières et bancaires», a tenu à souligner Mustapha Benbada, ministre de la PME/PMI et de l'Artisanat, lors de son allocution d'ouverture hier à Alger des travaux du séminaire international sur la promotion du financement de la PME. Cette rencontre de deux jours, organisée conjointement par le ministère de la PME/PMI et de l'Artisanat et le Fgar, «permettra de mettre en lumière la problématique de financement des PME/PMI en Algérie et de mettre en valeur les expériences internationales dans ce domaine», a souligné le ministre qui a saisi cette occasion pour relever «les efforts consentis par l'Etat dans la réforme du système financier et bancaire». «En plus du Fgar (Fonds de garantie), a-t-il dit, une caisse de garantie est en voie d'être créée, la Cgci (Caisse de garantie des crédits d'investissements) qui sera dotée d'un capital de 30 milliards de dinars». Malgré ces efforts organisationnels entrepris par l'Etat, relevés par le ministre, il est de mise de constater cependant qu' «il y a encore des problèmes sous-tendus notamment par le manque de communication et de dialogue entre les institutions bancaires et les entreprises économiques». «C'est de cette situation que découle l'essentiel du but de ce genre de rencontres entre les entreprises économiques et les institutions financières et bancaires qui encadrent et canalisent les opérations économiques», a ajouté Benbada. Il dira que «ce séminaire vise également à identifier les lacunes du système financier et prévenir les risques encourus de part et d'autre, comme il permettra aux participants de prendre connaissance ici des expériences internationales en vue de renforcer à leur tour le système monétaire et financier algérien. Le ministre, qui déplorera les «lenteurs de l'administration», lors d'une rencontre avec la presse, a enjoint les séminaristes à sortir des ateliers conçus à cet effet «avec des propositions concrètes à même de contribuer avec efficience au processus d'amélioration du système financier existant». Le ministère des Finances participe activement à cette rencontre. Il est représenté par son secrétaire général Boutaba, qui a présenté, entre autres, les nouveaux instruments de financement de la PME/PMI. Il a précisé que durant la période 2000/2003 un total de 280.792 emplois ont été créés grâce à la concrétisation de 54.260 projets financés par un volume d'engagement de 289,6 milliards de dinars octroyés par cinq banques. La Badr venant en tête ave otal de 149,7 mds/da de financement pour 50.961 projets, agro-alimentaire notamment, et 218.985 emplois créés. Cette banque pionnière dans le domaine est suivie de la CPA (80,4 mds/da, 1 577 projets et 33 384 emplois) et des banques publiques BEA, BNA et BDL. Le nombre total des garanties accordées par le Fgar au 27/09/2005 s'élève à 69 pour un coût global de 4,525 milliards de dinars et les crédits sollicités ont atteint 2,846 mds/DA avec un pourcentage de crédits alloués sur les coûts d'investissement de 63% , a-t-on indiqué. Le montant total des garanties accordées se monte à 1,263 md/DA, la moyenne de garantie des crédits est de 44% et 18,3 millions/DA constituent le montant de la garantie ceci pour un nombre total de postes d'emploi à créer de 2548. Le quotidien L'Expression a appris, auprès d'un participant influent au séminaire, que le P-DG de la BDL et président actuel de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Ammar Daoudi, a été «pressenti» comme directeur de la future caisse de garantie Cgci. Le Maghreb est représenté par le Maroc et la Tunisie. Les autres pays participants sont le Canada, la France représentés par des experts internationaux de renom. Les Maghrébins ont présenté leurs expériences dans les domaines de fonds de garantie (Maroc) et le financement des PME (Tunisie). Les expériences canadienne, française et des ex-pays socialistes, rapportées par des intervenants canadiens et français, ont cerné les mêmes problèmes sur le financement des PME dans les trois régions sus-indiquées.