Depuis des années, on assiste à des cas de maltraitances et de violences sur les enfants Instaurée depuis 3 ans par le président Bouteflika, l'Algérie célèbre le 15 juillet, la Journée nationale de l'enfance. Pour cela, deux organismes se sont mobilisés pour la protection des droits de l'enfant. L'Organe de protection et de promotion de l'enfance Onppe élabore un rapport sur la situation de l'enfance en Algérie et sur les acquis réalisés sur le sujet. Meriem Cherifi, délégué nationale à la protection de l'enfance et présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance Onppe, ajoute que ce rapport sera soumis au président de la République avant la fin de l'année en cours. Dans le cadre d'une commission au sein de l'organe, elle précise que le rapport en question comprendra des recommandations visant à améliorer la situation des victimes. Il se fera en coordination avec plusieurs organismes, secteurs, établissements et services concernés, et ce, avec la participation des mouvements associatifs. En effet, «près de 400 appels dénonçant les atteintes aux droits des enfants sont enregistrés depuis le début 2018», déclare Meriem Cherifi. De plus, du 15 juillet au 25 août, le Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant Nada célèbre à l'Ecole verte du parc zoologique de Ben-Aknoun, le lancement de plusieurs ateliers éducatifs de sensibilisation pour les enfants. Des activités telles que le dessin, la natation, la sculpture... sont proposées pour combler le vide pendant la saison estivale. La structure de ces activités n'est pas faite au hasard. Elle véhicule différents messages permettant aux enfants d'être conscients d'éventuels dangers du type kidnapping, abus sexuels ou autres violences et maltraitances. L'organisme Nada en partenariat avec 150 associations est connu depuis plusieurs années pour ses actions visant à promouvoir la protection et les droits des enfants. Depuis sa création, elle met en oeuvre plusieurs projets et espaces pour la lutte contre toutes les formes de violences et maltraitances. «Une équipe d'experts composée de juristes et de psychologues est présente tous les jours pour écouter et accompagner les enfants et les familles en difficulté» déclare la secrétaire générale de Nada, Khirat Hamida. D'ailleurs, le réseau algérien de la défense des droits de l'enfant, a mis en place un programme «Je t'écoute», qui compte aujourd'hui 10 ans d'expérience. Selon leur dernière donnée, plus de 18.000 appels ont été enregistrés, un chiffre qui a plus que doublé depuis sa création en 2008. Le silence est de plus en plus levé afin de dénoncer les mauvais traitements. Toutefois, le nombre de cas pris en charge n'est que de 4 294, un nombre qui reste très faible par rapport aux appels enregistrés. Selon la secrétaire générale de Nada, Khirat Hamida, ce sont les mères des victimes qui sont les plus violentes. «La majorité des femmes ne sont pas assez mûres moralement pour s'occuper de leurs enfants», ajoute Khirat Hamida. Depuis des années, on assiste à des cas de maltraitances et de violences sur les enfants. Des cas qui ne sont pas forcément rapportés à la police. Pour ceux qui le sont, la Protection civile en a enregistré 6000, en 2018. Un chiffre qui a augmenté par rapport à 2017. La Journée nationale de l'enfance coïncidant avec le 15 juillet est un évènement fixé par la loi No 15/12 du 15 juillet 2015 portant sur la protection de l'enfant. Les articles de cette loi s'adaptent aux engagements internationaux de l'Algérie relatifs aux droits de l'enfant. Ils sont inspirés des valeurs algériennes et certains aspects de la religion musulmane. et ce, pour accomplir la volonté du président de la République Abdelaziz Bouteflika, pour un Etat de droit et de justice. Pour rappel à la population et aux victimes de violences diverses. Il est possible de contacter en tout temps l'organe de la protection de l'enfance via son numéro vert le 1111, la police au 17 et au 1055, l'organisme de l'enfance maltraitée au 3033 et la Gendarmerie nationale au 1548.