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Le G5 Sahel traîne les rangers
COUACS ET CHANGEMENTS À LA TÊTE DU CONTINGENT PANAFRICAIN
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2018

Si ce changement traduit la volonté de la Mauritanie et du Tchad à s'affirmer comme des maillons essentiels de cette force, il dénote d'une rivalité féroce qui oppose les chefs d'Etat des cinq pays.
Il y a un défaut dans la cuirasse. Avant même d'entamer les opérations sur le terrain, une féroce guerre de leadership éclate au sein du G5 Sahel, cette force anti-jihadiste parrainée par la France et composée de soldats de cinq pays de la région, à savoir le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Tchad. Le général malien qui assurait le commandement de cette force et son adjoint le Burkinabé Yaya Seré, ont été éjectés du fauteuil et remplacés par le Mauritanien Hanena Ould Sidi qui sera secondé par le général tchadien Jean Bikimo. Paris vient d'accéder à la volonté du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et du Tchadien Idriss Deby et leur offrir le commandement de cette force. Dans leur offre, les deux présidents ont mis en avant leur expertise armée, la connaissance du terrain et le fait d'être plus aguerris pour les combats au sol. La bavure des Forces armées maliennes (Fama) sur des civils peuls en mai dernier et l'attaque du quartier général du G5 Sahel dans le centre du Mali le 29 juin dernier sont venus appuyer cette demande. Par ce désaveu officieux, la France vient-elle de lâcher le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, candidat à sa propre succession, le 29 juillet prochain? Du reste, si ce changement à la tête du G5 Sahel traduit la volonté de la Mauritanie et du Tchad à s'affirmer comme des maillons essentiels de cette force, il dénote d'une rivalité souterraine opposant les chefs d'Etat pour le contrôle des leviers de commande au sein de cette force. Ce conflit larvé n'est pas d'aujourd'hui et l'unité affichée par le quintette sahélien n'est qu'un leurre. Au tout début du lancement de l'initiative, le Tchadien Idriss Déby et son homologue mauritanien Abdel Aziz dénoncent, dans les coulisses, les carences militaires de leurs partenaires, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ce changement va-t-il dissiper le brouillard flottant sur cette armée virtuelle qui peine à donner la réplique au son du clairon? Pour l'heure, le contingent panafricain, une force de 5000 hommes environ, censé prendre le relais du dispositif français Barkhane, déployé depuis août 2014, ne répond pas. Ce n'est pas le premier couac que connaît le G5 Sahel. Alors que la France sollicite une résolution du Conseil de sécurité donnant son aval à cette force, les Américains et les Britanniques ont refusé de la voter. L'autre écueil concerne le nerf de la guerre: l'argent. Les bailleurs de fonds se sont montrés réticents à soutenir cette initiative. Après avoir proposé la modique somme de 50 millions d'euros, l'UE a dû rallonger son chèque et porter sa contribution à 100 millions d'euros sous la pression de la France. Cette dernière avec force et arguments. D'abord, le G5 Sahel couvre une superficie aussi vaste que toute l'Europe occidentale réunie. Ensuite, les pays européens sont directement concernés par la situation sécuritaire au Sahel, c'est même le coeur de la problématique du terrorisme et de la crise migratoire. A ces sérieuses embûches s'ajoutent des problèmes de coordination, d'équipement, d'entraînement et de partage du renseignement.
Enfin, sur ce terrain particulier du Sahel, l'équation algérienne pèse lourd. La force militaire dénommée G5 Sahel a été lancée en grande pompe en novembre 2017. Le but avoué de ses opérations conjointes est de lutter contre le terrorisme. La convention portant création de cette organisation a été signée à Nouakchott le 19 décembre 2014. Elle a été lancée officiellement, en juillet 2017, à Bamako, au Mali, en présence du président français Emmanuel Macron. Le lancement de ce contingent panafricain n'a pas été du goût de l'Algérie. Le premier constat est que le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), initiative militaire régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Niger et l'Algérie, lancée en avril 2010, est mis hors-jeu. Deuxième constat est que la première puissance régionale, l'Algérie, en l'occurrence, ne fait pas partie de cet ensemble nouvellement créé. Pourtant, c'est le pays qui partage quelque 2 786 km de frontières avec ce G5 Sahel. Ensuite, tous les officiels militaires et politiques américains ainsi que français ne tarissent pas d'éloges sur «le rôle leader de l'Algérie dans la région» et son «expérience avérée dans le domaine de la lutte contre le terrorisme» allant jusqu'à solliciter «son expertise en la matière». Or, sur le terrain des opérations antiterroristes, l'Algérie n'est ni consultée ni sollicitée.


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