par la Cnas en 2017 a dépassé les 6.475.000 ordonnances Les certificats d'arrêt de travail ont coûté 16, 8 milliards de DA pour la Cnas en 2017. La contribution financière de la Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas) au budget des établissements hospitaliers ne fait qu'augmenter au fil des années. Elle est passée de 57, 81 milliards en 2014 à 80 milliards en 2017. C'est ce qu'a fait savoir hier le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mourad Zemali lors de la rencontre Cnas- médecins prescripteurs, tenue au Centre familial de Ben Aknoun à Alger. La Cnas a pu augmenter, fera savoir en outre le ministre, le montant des dépenses pour le remboursement des médicaments, qui est passé de 20 milliards en 2000 à 212 milliards en 2017. La Caisse nationale d'assurances sociales a pu aussi, dans le cadre de son programme de l'amélioration de ses prestations au profit des patients, élargir la liste des médicaments remboursables. Cette liste est composées actuellement de plus de 1200 dénominations communes contre 897 en 2017. Mourad Zemali qui s'est beaucoup attardé sur les chiffres, a fait savoir également que la Cnas a augmenté le nombre d'officines conventionnées de sept en 1999 à 11 241 officines en 2018. La Caisse nationale d'assurances sociales a procédé par ailleurs, fera remarquer le ministre, au lancement du tiers payant via la carte Chifa. Le nombre de bénéficiaires, selon cette formule, est passé de 800.000 bénéficiaires en 1999 à 38 millions de bénéficiaires en 2018. «Sur cette population il y a plus de trois millions de bénéficiaires qui sont des retraités», a ajouté le ministre, soulignant que son département a multiplié de façon significative le nombre des cliniques privées conventionnées. En détail, Mourad Zemali a indiqué que le nombre de cliniques d'hémodialyse est passé de quatre en 2000 à 181 en 2018, celui des cliniques de cardiologie une clinique en 1999 à 19 en 2018. Ces dernières prennent en charge quelque 6000 patients. La facture de ces conventions est passée, indiquera le ministre, de 8, 8 milliards de DA en 2016 à 10 milliards de DA en 2018. Abordant par ailleurs la santé du système de la sécurité sociale, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a fait savoir que cette dernière rencontre, ces dernières années, des difficultés. Le déséquilibre provoqué par la Caisse nationale des retraites est sérieux. Pour Mourad Zemali, la question des difficultés financières que rencontre la CNR à présent est bien prise en charge par le gouvernement. Cependant, la question de rééquilibrer les capacités financières de la CNR et de la sécurité sociale de manière générale «n'est pas uniquement de la responsabilité du gouvernement, mais aussi des médecins, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la rencontre d'aujourd'hui a lieu». Les médecins prescripteurs sont appelés ainsi à être plus rationnels dans leurs prescriptions. «Nous voulons, en clair, éviter l'abus dans la prescription des certificats de maladie et dans la prescription de médicaments. Cela impacte négativement le système de la sécurité sociale», a-t-il souligné. Le nombre d'ordonnances qui ont été remboursées par la Cnas en 2017 a dépassé les 6.475.000 ordonnances. Quant au montant de remboursement des certificats d'arrêt de travail, il a atteint en 2017 16, 8 milliards de DA. Pour y remédier, Mourad Zemali a préconisé qu'il y ait une bonne entente entre les médecins prescripteurs et les médecins contrôleurs. S'exprimant pour sa part à l'occasion de la rencontre, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué que son département est tout à fait engagé dans la nouvelle politique du gouvernement, s'agissant de la promotion du système de santé en Algérie. Pour preuve, notre département, a fait observer le ministre, a décidé d'introduire plusieurs réformes quant aux programmes enseignés dans les spécialités médicales. Les évolutions qu'a connues la médecine ces dernières années seront introduites dans les nouveaux programmes. De son côté, le secrétaire général du ministère de la Santé a indiqué dans son allocution que le département de la santé est en parfaites symbiose et entente avec le secteur de la sécurité sociale. Le ministère de la Santé s'attelle à présent sur la meilleure façon avec laquelle le médecin généraliste recouvre son estime et sa valeur d'antan au sein de la société et le moyen d'améliorer en permanence la prise en charge des patients. La rencontre d'hier a vu la présentation de nombreuses communications.