Des bénéfices à «deux chiffres» ont été enregistrés par des compagnies US opérant en Algérie. Dans son rapport 2018 sur le climat d'investissement dans le monde, le département d'Etat US a relevé jeudi que l'Algérie est «un marché lucratif», offrant un potentiel important pour les compagnies américaines en matière d'investissement. Le département d'Etat, qui note que les grandes entreprises s'accommodent de la règle des 51/49%, évoque dans son rapport «des opportunités considérables» dans pratiquement tous les secteurs économiques, en estimant que l'Algérie représente une destination «attractive pour les investisseurs américains». Pour appuyer ses dires, il cite des représentants du secteur privé américain opérant actuellement en Algérie, pour lesquels «plusieurs secteurs offrent des opportunités considérables de croissance à long terme». Ainsi, «de nombreuses entreprises ont enregistré des bénéfices annuels à deux chiffres», précise le rapport qui ajoute qu'il existe des opportunités dans pratiquement tous les secteurs de l'économie algérienne. Parmi les investissements importants, le rapport énumère les secteurs ciblés qui comprennent «l'agriculture, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication, l'industrie, l'énergie (fossile et renouvelable), la construction et la santé». Ces «secteurs hautement gratifiants», tels que qualifiés par le rapport sont «couplés à un environnement politique et sécuritaire stable et favorable aux affaires». Le département de Mike Pompeo, se félicite aussi que «le gouvernement algérien poursuive son objectif de diversification de l'économie en mettant l'accent sur les moyens d'attirer les investissements directs étrangers pour stimuler l'emploi et substituer les importations par un accroissement de la production locale», constate le département d'Etat. Ce dernier met en avant le nouveau Code de l'investissement qui a institué des «exonérations fiscales lucratives» ainsi que d'autres incitations favorables à l'investissement. Cependant, le texte invite les entreprises américaines à surmonter certains défis majeurs comme la concurrence des prix que proposent des entreprises françaises, turques et chinoises qui dominent les échanges commerciaux algériens. Toutefois, le département d'Etat soutient que la règle dite des 51/49%, régissant l'investissement étranger, «pose des défis» aux investisseurs américains. Il constate en effet que cette mesure «entrave» en particulier l'accès des PME au marché algérien, car ces petites et moyennes entreprises ne disposent pas de ressources humaines et financières qui leur permettent de répondre aux exigences de l'investissement. A l'opposé, les grandes compagnies qui créent de l'emploi et disposent d'un savoir-faire et d'équipements trouvent «des moyens créatifs» pour investir dans le cadre de cette mesure, extirpée du Code de l'investissement de 2016. Se référant aux explications apportées à ce sujet, le document rappelle que l'institution de cette mesure a été motivée pour «empêcher la fuite des capitaux, protéger les entreprises algériennes et fournir aux compagnies étrangères une expertise locale».