Plusieurs formations politiques ont retiré les formulaires auprès des services de la Drag. La Kabylie, qui a boudé les urnes lors du référendum donne cependant cette impression de participer et en masse lors des prochaines partielles. D'abord cette mobilisation est entretenue par le fait que la gestion de la cité est considérée plus importante et ensuite les partis les plus implantés dans la région commencent à appeler à une forte participation. D'ores et déjà, plusieurs formations politiques ont retiré les formulaires auprès des services de la Drag, entre autres, les partis n'ayant pas d'assise populaire réelle dans la région ou si peu, ont été parmi les premiers à retirer ce document, les autres ayant encore jusqu'au 5 octobre pour faire cette démarche administrative. Du côté de l'administration les infrastructures sont déjà prêtes, celles ayant servi lors du référendum vont une nouvelle fois servir pour ces partielles. Ainsi, avec 552 498 électeurs disséminés sur les 1312 villages et les 67 communes que comptent les 21 daïras de la wilaya, il sera mis à la disposition des votants 659 centres de vote qui comptent en leur sein 1177 bureaux de vote. La daïra d'Aïn El Hammam, compte le plus grand nombre de bureaux avec 56 centres de vote suivie de Bouzeguène avec 53 centres puis d'Azazga avec 50 centres, et d'Iferhounen avec 44 centres. Tizi Ouzou ne compte que 38 centres de vote alors que Draâ-El-Mizan, Oudhias et Boghni ne comptent respectivement que 36, 27 et 17 centres de vote. Quant au nombre de sièges à pourvoir, il est de 23 pour Tizi Ouzou, de 11 pour Draâ-Ben-Khedda ville, de 11 respectivement pour Mekla, Bouzguène et Béni-Douala entre autres. Pour toute la wilaya, le nombre de postes à pourvoir est de 609 sièges avec 338 suppléants soit, un total de 947 candidats. Selon des sources, alors que pour les partis, notamment ceux ayant un plus fort ancrage local, l'opération semble se dérouler dans de bonnes conditions. Ce sont les indépendants qui rencontrent apparemment des difficultés pour «monter» leurs listes. C'est, semble-t-il le cas notamment dans certaines communes de la Kabylie maritime où nous dit-on, plusieurs indépendants ont baissé les bras. Du côté de la région sud de la wilaya, les électeurs sont «partagés» entre le FFS et le RCD alors que le FLN compte sur la commune de Maâtkas par exemple ainsi que sur d'autres communes où le passage des édiles de certains partis n'a guère été apprécié. Toujours est-il que pour les militants du FFS, notamment «la chose n'est pas entendue et des efforts d'explication portant notamment sur les résultats souvent mitigés des derniers élus seront fournis aux citoyens». Selon des responsables de ce parti rencontrés à Tizi Ouzou, «malgré tout ce que l'on peut dire ou écrire sur le FFS les citoyens gardent entière confiance en notre parti». Les déçus savent en fait d'où viennent les problèmes qui ont empêché les élus de faire honneur aux promesses du parti . Les proches du RCD tablent également sur «une campagne assez performante et surtout sur l'attachement des élus de ce parti à régler les problèmes de la cité». Les autres partis mis à part un peu le FLN et quelque peu le RND sont en fait absents de la scène politique régionale et leurs chances lors de ces partielles s'annoncent faibles. Les autres formations comme le MSP qui a multiplié les déclarations sur la Kabylie tant du vivant de Nahnah que sous Boudjerra Slotani, ne sont pas de nature à lui faciliter la tâche lors des partielles.