«La filière de la pomme de terre a enregistré un taux de croissance important» «L'Algérien consomme une moyenne de près de 111 kilogrammes par an tandis que la moyenne mondiale est estimée à 31 kilogrammes» Hier, lors de la célébration de la Journée nationale de la filière pomme de terre à Alger, organisée par le Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a estimé que son secteur est sur la bonne voie. Chiffres à l'appui, il a indiqué, lors de l'ouverture de cette journée, que la moyenne de consommation de la pomme de terre en Algérie dépasse de loin la consommation mondiale. «L'Algérien consomme une moyenne de près de 111 kilogrammes par an tandis que la moyenne mondiale est estimée à 31 kilogrammes», a fait savoir le ministre, précisant qu'en Afrique, la consommation de la pomme de terre est estimée à 14 kg/an, en Tunisie, la consommation est estimée à 30 kg/an, tandis qu'au Royaume-Uni, la consommation est de 102 kg/an. Selon le même responsable, l'année 2017 a connu une croissance remarquable en matière de production. «La filière de la pomme de terre a enregistré un taux de croissance important, avec une valeur estimée à 243 milliards de DA soit 8% de la production du secteur de l'agriculture en Algérie», a-t-il ajouté. S'agissant de l'exportation, le ministre s'est félicité, avant d'indiquer que l'Algérie a exporté durant l'année précédente une quantité considérable, qui dépasse les 815 tonnes de pomme de terre, notamment vers les pays européens et les pays du Golfe. «L'Algérie a exporté 817 tonnes de pomme de terre en 2017 dont 500 tonnes vers le Qatar et 249 tonnes vers l'Espagne. En 2016, près de 2 600 tonnes ont été exportées vers 16 pays, dont 849 tonnes vers les Emirats arabes unis, 605 tonnes vers le Qatar et 487 tonnes vers l'Espagne», étale-t-il. A propos de ce conseil, le même responsable a réaffirmé l'importance que le secteur lui attache «qui se doit d'être une instance de dialogue et une force de propositions visant à renforcer la filière», ajoutant: «Ce Conseil permettra aux différents acteurs d'apporter les ajustements rendus nécessaires par l'évolution de la filière, de créer des liens entre les différents maillons et d'en renforcer la structuration et l'organisation», a-t-il affirmé. Par ailleurs, et dans le même sillage, le ministre a estimé que le renforcement de la sécurité alimentaire nationale, (élément fondamental de la souveraineté nationale), passe nécessairement par l'augmentation substantielle de l'offre agricole nationale et donc la modernisation et le renforcement conséquents de l'ensemble de l'appareil productif agricole national. Pour cela, il ajoute que la politique de développement agricole mise en oeuvre depuis les années 2000, privilégie l'effort national, l'économie agricole productive et le partenariat multiforme et fécond entre tous les acteurs qui interviennent dans le processus de production, de transformation et de commercialisation. Dans ce cadre, on rappelle que ce processus a permis, à ce jour, l'installation de 12 Conseils interprofessionnels au niveau national. (Ils regroupent l'ensemble des opérateurs économiques et institutionnels). Enfin, le même responsable a souligné que «la filière pomme de terre représente un poids économique considérable tant par l'importance qu'elle occupe dans l'alimentation, que par les superficies qui lui sont consacrées et l'emploi qu'elle procure». Il conclut par ces mots: «Cette filière a connu, ces dernières années, une progression significative qui a permis non seulement de couvrir aisément les besoins nationaux, mais également de dégager des excédents à exporter, facilitant ainsi une bonne régulation du marché». Par ailleurs, il est important de signaler que la stabilité du marché de ce produit, qui a rassuré les agriculteurs et les a encouragés à élargir la surface des sols consacrée à cette exploitation, un engouement qui a porté les superficies cultivées de 105 000 ha en 2009 à 150 000 ha en 2017! «La production a connu une évolution remarquable ces dernières années, passant de 26 millions de quintaux en 2009 à 46 millions de quintaux en 2017»!