L'Algérie prépare une loi sur l'énergie nucléaire destinée à compléter le dispositif législatif et réglementaire existant en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, a indiqué, hier, à Alger, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. «La loi sur l'énergie nucléaire viendra compléter les dispositifs législatif et réglementaire dans le cadre d'un développement durable», a précisé le ministre à l'ouverture d'une journée d'information sur «Les ressources et la valorisation de l'uranium en Algérie». Plusieurs lois ont déjà été élaborées par le ministère pour «favoriser le développement des ressources énergétiques renouvelables». Il s'agit, rappelle M. Khelil, des lois sur la maîtrise de l'énergie, sur les énergies renouvelables ainsi que le décret sur le coût de la diversification de l'énergie. Le ministre a fait remarquer que l'Algérie a toujours produit de l'électricité presque exclusivement à partir de ses hydrocarbures liquides ou gazeux, ce qui est «contraignant à long terme car il s'agit de ressources énergétiques non renouvelables», a-t-il dit. «On peut atteindre des systèmes énergétiques durables, mais les défis énergétiques sont nombreux et il est urgent de s'y atteler si l'on veut y parvenir pendant ce siècle», a souligné le ministre qui cite parmi ces défis l'uranium et l'énergie nucléaire, qui constituent «une option technologique qu'il ne faudrait ni idolâtrer ni diaboliser», a-t-il observé. «L'Algérie dispose de ressources raisonnables en uranium et les perspectives d'en découvrir de nouvelles ne sont pas négligeables», a-t-il dit en citant les quatre gisements découverts dans le Hoggar avec des réserves évaluées à 30 000 t.