Manga, karaoké, concerts, jeux vidéo, traditions, cosplay, k-pop autant d'activités qui ont été organisées ces 21 et 22 juillet au Palais de la culture Moufdi Zakaria au grand bonheur de milliers de jeunes. Passionnés par le manga et l'animation japonaise, fascinés par la culture traditionnelle japonaise, mais aussi coréenne, ils se sont tous donné rendez-vous ce samedi et dimanche au Palais de la culture Moufdi Zakaria et ce, dans le cadre de la première édition de l'événement Dzaïr Manga Matsuri. En effet, pour cette première édition, les organisateurs ont concocté deux jours de programmation haletante déclinée sous différentes formes. En effet, entre animation ludique, ateliers culturels, concerts, concours, cosplay, jeux de société, jeux vidéo, karaoké, shopping...les visiteurs pourront trouver leur compte. Samedi, premier jour de cette manifestation, le Palais de la culture était assailli de jeunes. La scène musicale faisait entendre les chansons des dessins animés japonais les plus connus sous les acclamations d'un public jeune tout excité. Notons que cet événement a été organisé par HB Manga Kissa, Librairie classique et online spécialisée en mangas, comics et livres jeunesse située à 2 minutes de l'entrée supérieure de l'hôpital Mustapha Pacha Alger. Benamar Hossin responsable de cette librairie et principal organisateur de cet événement nous parle de son concept: «On ne pouvait pas faire plus de deux jours ni moins. Le Palais de la culture est un lieu symbolique qui est très sollicité. On a trouvé un créneau de jour et on a fait notre possible pour que cela soit une vraie fête. Car Matsuri veut dire la fête en japonais. Le programme est très diversifié. Les concerts relèvent de la pop japonaise. Ce sont des reprises de générique de films et dessins animés. Aussi, des concerts de taiko et de musique traditionnelle, des ateliers de dessin de langue japonaise pour faire comprendre les jeunes qui s'intéressent au japon comment se déroule par exemple la cérémonie du thé, comment porter un kimono et faire partager cela avec les gens pour qu'ils ne prennent pas part seulement à son côté manga et animation. C'est une vraie culture qui est assez mal connue malheureusement.» Et d'ajouter: «Cette manifestation a été pensée par deux entités. D'abord, par nous et les jeunes qui sont venus nous voir. Nous sommes dans le manga depuis 2006. Nous avons une bibliothèque et une librairie qui s'appelle HB manga Kissa située, à Alger-Centre. Il y a une partie manga qui est là et une partie qui est moins vue. Il s'agit de la partie coréenne qui se situe au niveau de l'auditorium. On y découvre la K-Culture. C'est pareil que le côté japonais. On y trouve des animations et des ateliers qu'encadrent des gens qui ont une culture bien approfondie à la fois japonaise et coréenne. On compte rien que pour le premier jour une affluence d'un millier de personnes. On n'arrive pas à les compter en fait.» Pour info, comptez 400 DA le ticket pour pouvoir accéder au site. Un prix pour le moins abordable sachant que le budget dépensé par cet événement revient à la charge quasiment et entièrement par la HB Manga Kissa, Librairie en question. A l'auditorium où nous avons fait un tour, l'ambiance était tout aussi survoltée: des jeunes debout dansaient en chantonnant en suivant en face sur écran la projection de clips de musique coréenne. C'était assez inattendu et surprenant à voir, mais néanmoins assez révélateur de l'engouement de la jeunesse algérienne pour ce type de culture qui reste effectivement pas très répandue ou connue chez nous. Et pourtant...