à quelques semaines de l'Aïd El Adha, il semblerait que la situation soit maîtrisée Il y a risque de pertes considérables pour le cheptel, si le nombre de bêtes contaminées est appelé à augmenter. Inquiétude, panique et tension chez les éleveurs et les citoyens, en raison de la fièvre aphteuse. Une situation qui a causé la fermeture de nombreux marchés à bestiaux, à quelques jours de l'Aïd El Adha «Des mesures préventives», a indiqué Mustapha Limani, le wali de Bouira. De crainte de voir d'autres wilayas suivre l'exemple de Bouira, qui a enregistré l'un des plus importants cas de fièvre aphteuse, il ajoute que l'ouverture des marchés à bestiaux ne se fera qu'après la fin de la campagne de vaccination. Cela explique la panique qui semble s'emparer des citoyens. Cependant, à quelques semaines de l'Aïd El Adha, il semblerait que la situation soit maîtrisée, selon un représentant du ministère de l'Agriculture. Les animaux touchés par la ma- ladie due au virus sont uniquement des bovins. Les moutons, quant à eux, «pourraient être porteurs du virus, mais ne représentent aucun danger pour l'homme», garantit le docteur Benchama, vétérinaire au ministère de l'Agriculture. Toutefois, elle conseille aux citoyens «d'acheter leurs bêtes sur des points de ventes déclarés et réservés à cet effet par les services vétérinaires réglementés.» De son côté, Kamel Chadi, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, rassure les Algériens sur le fait que l'ouverture de structures d'abattage ainsi que la présence de brigades mobiles pour le contrôle des carcasses seront mises en place, le jour de l'Aïd. Un renforcement des opérations de prospection et de contrôle du cheptel sont prises en mobilisant l'ensemble des vétérinaires publics et privés. Par ailleurs, un dispositif de lutte contre cette maladie virale est mis en oeuvre. A ce jour, 10 wilayas ont été touchées: Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif, Tipasa, Médéa, Oum El Bouaghi, Bordj Bou Arréridj, Chlef, Blida et Bouira. Cette dernière a fermé son marché à bestiaux depuis déjà quelques jours. Pour venir à bout de la fièvre aphteuse, l'acquisition de deux millions de doses de vaccin est en cours, a encore annoncé Kamel Chadi. «Pour éviter la progression de la maladie, les éleveurs, pour leur part, doivent laisser leurs animaux sur place, en vue de signaler les cas suspects de fièvre aphteuse, a t-il souligné. Depuis l'apparition du virus, le 21 juin dernier, 190 cas ont été recensés et les bêtes affectées ont été abattues. Toutefois, la progression du virus est un gros désavantage pour l'économie algérienne. Dès l'apparition des symptômes, l'animal doit être abattu. Il y a risque de pertes considérables pour le cheptel, si le nombre de bêtes contaminées est appelé à augmenter. Selon les dernières données de 2017, le cheptel algérien est évalué à près de 19 millions de bovins dont 971.500 vaches laitières et à plus de 28 millions d'ovins dont 17,7 millions de brebis. Pour rappel, la fièvre aphteuse est une maladie virale éruptive, épidémique et contagieuse. La maladie se manifeste sous forme d'aphtes au niveau des parties touchées, ont expliqué les vétérinaires de la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma).